Volume 1

Journal des observations physiques, mathematiques et botaniques, faites par l'ordre du roy sur les Côtes orientales de l'Amerique méridionale, et dans les In de occidentales, depuis l'année 1707 jusques en 1712 / Par le R.P. Louis Feuillée.

  • Feuillée, Louis, 1660-1732.
Date:
1714-1725
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Credit: Journal des observations physiques, mathematiques et botaniques, faites par l'ordre du roy sur les Côtes orientales de l'Amerique méridionale, et dans les In de occidentales, depuis l'année 1707 jusques en 1712 / Par le R.P. Louis Feuillée. Source: Wellcome Collection.

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    fil fait réflexion que cet état a produit une infinité de Saints, qu’il en dl forti de grands Papes, de grands Evêques &c des Docteurs ; que c’efi-là où fe confervent les Vierges, & où on arrive à la perfection évangélique fi préconifée par Jefus- Chrift. Page 113. M. Frczier a oublié le nom de la plante dont les Indiens fe fervent à connoître les inclinations naturel¬ les de leurs enfans ( fuppofant que la chofe foit comme ils le croient ) le iieur Alexandre Durand, de qui M. Frczier tient le nom de la plante , l’avoit appris lui-même d’un médecin Flamand, homme de mérité, qu’un efprit de curiofité avoit tran (porté dans ce pais, au retour d’un volage de deux ans qu’il venoit de faire dans les Montagnes du Pérou d’où il ap¬ porta cette plante ; heureufement je me trouvai à l’arrivée de ce Médecin dans la maifon du fieur Alexandre où il 1o-k geoit ordinairement ; j’appris de lui mille particularitez ; mais rappellant toujours la réfolution que j’avois Elite en écri¬ vant mon Journal, & appréhendant de tomber dans les def- fauts des faifeurs de relations, je m’obfervai & je n’ai rap¬ porté aucune de ces particularitez, n’cn a'iant pas été té¬ moins oculaire : il fembloit que je prévoïois dès-lors la re¬ lation de M. Frezier, qui nous avertit à la fin de Ta pré¬ face qu’il s’cit appliqué à ce qui manque à mon Journal, afin que nos ouvrages iraient prefque rien de commun, &: que le public ne foit pas ennuié par des redites ; je reviens à mon Flamand. Le même jour, il me fit prefent de deux épis de la Cara- poucha, non pas Carapulla , comme la nomme M. Frezier : il m’apprit en même-tems l’ufage que font les Indiens de cet¬ te plante. Je 11’eus pas plutôt les deux épis en main , lefquels je confcrve encore , que je lui demandai s’il n’aurait pas par hafard apporté la fouchc avec les épis, il me répondit, que cet¬ te plante étoit de trop grande importance à un Medecm pour ne pas l'emporter toute entière ; à i’inftant même il l’en¬ vola prendre par un Indien qui l’avoit lervi dans fon vola¬ ge , auquel cette plante n’etoit pas.inconnue, & me la remit. Cette plante étoit déjà féche , elle me parut prefque fem- blable au Gramen Bromoidés Cathartïcum. Hifioire des Plantes du Pere Peïiillte page 706. Je fis en même-tems la deferip- tfion de cette plante fur ce que j’en voiois, Sc fur ce que le Jvledecin Flamand m’en dit. &