L'ami des femmes, ou, Lettres d'un médecin : concernant l'influence de l'habillement des femmes sur leurs moeurs et leur santé, et la nécessité de l'usage habituel des bains en conservant leur costume actuel : suivies d'un appendix contenant des recettes cosmétiques et curatives ... / par P.J. Marie de Saint-Ursin, ancien premier médecin de l'armeé du Nord.

  • Marie de Saint-Ursin, P.-J., 1763-1818.
Date:
MDCCCIV [1804]
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Credit: L'ami des femmes, ou, Lettres d'un médecin : concernant l'influence de l'habillement des femmes sur leurs moeurs et leur santé, et la nécessité de l'usage habituel des bains en conservant leur costume actuel : suivies d'un appendix contenant des recettes cosmétiques et curatives ... / par P.J. Marie de Saint-Ursin, ancien premier médecin de l'armeé du Nord. Source: Wellcome Collection.

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    \ DES FEMMES. 5r Enfin le goût de la parure dégénéra à ce point, que les femmes portèrent des semelles d'or massif, et garnirent de pierreries, non - seule- ment le dessus, mais tout le corps du soulier. (*) Ce n'est pas que, déclamateur ridicule, j'aie la prétention de vouloir ramener les femmes à la simplicité des temps héroïques, aux raves de Curius, et les condamner à blanchir leur linge, comme la princesse Nausicaa, ou à puiser l'eau de leurs fontaines, comme les filles de Laban ; c'est entre la toge de Messaline et les haillons de Diogènes que la femme décente choisit son vêtement; car il est un autre extrême à fuir, et le cynisme du philosophe attique, est plus re- poussant encore que la mollesse de Sardanapale. Mais je connois l'âme élevée des Françaises ; j'ai pensé qu'il suffisoit de leur montrer l'abîme qui, couvert de fleurs, se creusoit sous leurs pas, pour qu'elles abandonnassent une route dangereuse5 j'ai cru qu'on pouvoit encore les rappeler à la décence, à la vertu, en leur prouvant que leur propre intérêt les y convie ; j'ai imaginé qu'il ne falloit que leur faire entrevoir le tableau de la femme honnête, riche de ses enfans, de l'affection (*) Gemmas non tantum crepidarum obstragulis sed et îotis soeculis addunt.