L'ami des femmes, ou, Lettres d'un médecin : concernant l'influence de l'habillement des femmes sur leurs moeurs et leur santé, et la nécessité de l'usage habituel des bains en conservant leur costume actuel : suivies d'un appendix contenant des recettes cosmétiques et curatives ... / par P.J. Marie de Saint-Ursin, ancien premier médecin de l'armeé du Nord.

  • Marie de Saint-Ursin, P.-J., 1763-1818.
Date:
MDCCCIV [1804]
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Credit: L'ami des femmes, ou, Lettres d'un médecin : concernant l'influence de l'habillement des femmes sur leurs moeurs et leur santé, et la nécessité de l'usage habituel des bains en conservant leur costume actuel : suivies d'un appendix contenant des recettes cosmétiques et curatives ... / par P.J. Marie de Saint-Ursin, ancien premier médecin de l'armeé du Nord. Source: Wellcome Collection.

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    DISCOURS PRELIMINAIRE. Il est peut-être devenu plus nécessaire qu'on ne pense de s'occuper du sort des femmes. Moins politiques que galans, nos aïeux avoient divinisé ce sexe charmant, à qui le nôtre doit sa vie, ses plaisirs et ses peines; moins galans que politiques, nos contemporains affectent pour lui une insou- ciance philosophique, une indépendance que, pour l'honneur du nom français, j'aime à croire exister plutôt dans un système de calcul que dans leur cœur. La révolution, cette école fatale à tant de titres, a révélé tout ce que les femmes ont à la fois de sensibilité et de courage ; mais par quelle inconsé- quence ont-elles perdu du côté de l'empire ce qu'elles ont gagné du côté de la gloire ? c'est qu'il est de leur nature d'être plus soigneuses de plaire que d'obtenir de la renommée, d'être plus avides du bonheur de sentir que du charme de la célé- brité, en un mot d'être plus aimantes que vaines. La vanité est le lot de l'homme, et il l'a décorée tour à tour des noms pompeux d'émulation, d'am^ bition ou de gloire. Le sentiment est le partage de la femme, et c'est dans le cercle étroit de ses sen- sations qu'elle doit trouver la félicité, quand l'homme la, cherche toujours hors de la sphère de son existence. Examinons sans prévention, si, abandonnant la, route tracée par ses ancêtres , le Français