Des hyperémies non phlegmasiques / par Maurice Raynaud.

  • Raynaud, A. G. Maurice, 1834-81.
Date:
1863
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Credit: Des hyperémies non phlegmasiques / par Maurice Raynaud. Source: Wellcome Collection.

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    dans chaque cas particulier, d'asseoir notre jugement. Cette base, nous ne la possédons pas. Où la prendrions-nous en effet? Serait-ce dans Tana- tomie pathologique? Nous avons lu et médité les prin- cipaux caractères à Faide desquels les auteurs se sont efforcés de séparer entre elles les hyperémies sthéniques et asthéniques ; et de cette étude comparative est résul- tée pour nous la conviction qu'il est impossible d'affir- mer, d'après l'examen d'une partie hyperémiée, la na- ture active ou passive de la lésion dont elle est le siège. L'examen des symptômes observés pendant la vie nous fournira-t-il des données plus satisfaisantes ? — Les symptômes locaux sont à peu près muets à cet égard. L'augmentation de volume de la partie malade est infiniment variable ; elle peut être la même dans les deux cas. La douleur n'a pas une valeur plus cons- tante : certaines hyperémies passives peuvent être dou- loureuses , et certaines hyperémies actives absolument indolentes.—Faudra-t-il recourir aux symptômes géné- raux? La fièvre^ par exemple, pourra-t-elle nous servir de guide ? Mais si la fièvre accompagne souvent les hy- perémies actives, peut-on dire raisonnablement qu'à elle seule, elle constitue un signe de force? Il suffit de rappeler les congestions hypostatiques des poumons qui se font dans les fièvres graves, pour faire voir com- bien un pareil signe pourrait être trompeur. La marche des accidents serait-elle un indice plus fidèle? Encore moins. Car ici les nuances sont telle- ment peu tranchées, qu'il est le plus souvent impossible de dire où finit le caractère actif, où commence le ca- ractère passif d'une congestion. Les deux états se mê- lent et s'enchevêtrent l'un à l'autre, se confondent en-