Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois.

  • Viennois, A. (Alexandre)
Date:
1860
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Credit: Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois. Source: Wellcome Collection.

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    13G — Que peul-on objecter à ces faits? Dira-t-on que dans les trois cas où 1 on a cru emprunter la matière inoculée à l’accident primitif, on 1 a, au contraire, empruntée à un accident d’un autre ordre? J ai fait une de ces trois inoculations. Le chancre que j’ai choisi pour y recueillir du pus était fortement induré : M. Diday l’a vu. Dans les deux autres cas, non-seulement on a pris le pus sur l’ac- cident primitif, comme moi; mais l’erreur était encore plus impos- sible à commet tre par les deux inoculateurs, Rinecker et M. Gibert, que par moi; car l’accident primitif où ils ont pris le pus, c’étaient eux qui l’avaient produit par inoculation sur des sujets jusque-là vierges de syphilis. Evidemment ils ne pouvaient pas se tromper. Objectera-t-on que trois faits ne suffisent pas? Trois faits d’inocula- tion c’est beaucoup, trop même. Mais à ceux qui en voudraient des masses, je dirai : fournissez-les. Des faits, apportez-en; c’est ce que je demande. Remarquez que je ne tiens pas aux inoculations artifi- cielles à l’exclusion des observations cliniques. Non. Je demande seulement que dans les faits cliniques on distingue ce qui doit être essentiellement distingué; c’est-à-dire qu’on me donne d’un côté des chancres d’origine primitive, de l’autre des chancres d’origine secondaire; car autrement toute comparaison est impossible. Ainsi donc, pour ce qui concerne l’incubation, M. Diday a laissé la question ce qu’elle était avant lui. A des expériences nettes, pré- cises, irréfutables, il n’a opposé que des raisonnements, et, dois-je le dire? aux grands principes de la statistique il a répondu par l’art de grouper les chiffres. J’arrive maintenant à la forme anatomique du chancre. J’ai dit que le chancre produit par la contagion de la syphilis secondaire était souvent induré : on ne le nie pas d’une manière générale; et en effet, plus on va, plus on reconnaît que dans ce chancre l’induration est quelquefois énorme. Notre album de l’An- tiquaille en offre de nombreux exemples. Récemment encore, il y avait dans les salles un enfant que tous les internes ont vu, portant à la lèvre inférieure un chancre de ce genre dont l’induration était telle qu’elle allait du bord de la lèvre jusqu’au menton. J’ai adressé