Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois.

  • Viennois, A. (Alexandre)
Date:
1860
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Credit: Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois. Source: Wellcome Collection.

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    bation dn chancre, des deux ordres de chancres indistinctement, et qu’on compare le résultat avec celui qui est fourni par les statis- tiques cliniques, on trouvera une différence. Et comment n’en trouverait-on pas ? Ici, le moyen d’observation est beaucoup plus rigoureux. On ne s’en rapporte plus au souvenir plus ou moins confus des malades. On peut compter soi-même les jours sans cause d’erreur. D’un autre côté les inoculations ne sont peut-être pas en tous points compa- rables à la contagion naturelle. En tous cas, il y a des différences dans le mode de transmission, dans le lieu, la région, le tissu où le virus a été déposé. Qu’on se rappelle que c’est toujours au bras ou à la cuisse qu’on a fait les inoculations artificielles. Mais il ne s’agit pas, dans la question qui nous divise, M. Diday et moi, de comparer un moyen d’observation à un autre, ni la contagion naturelle à la contagion artificielle; il s’agit, qu’on ne l’oublie pas, de comparer deux ordres de chancres que les clini- ciens ont confondus dans leurs statistiques, —et c’est pour cela que je récuse ces statistiques bien qu’elles soient pour moi et contre vous; il s’agit, par conséquent, de trouver ces chancres non plus confondus et pêle-mêle comme les précédents, mais séparés et alignés en deux colonnes distinctes, observés dans des conditions identiques, et à voir quelle est la durée de l’incubation pour chaque catégorie. Or, c’est ainsi qu’ils s’offrent à nous dans les statistiques probantes par excellence, c’est-à-dire celles qui comprennent les faits d inoculation artificielle connus jusqu’à ce jour. Que puis-je dire de plus que ce que j’ai déjà répété à plusieurs reprises? Dans les douze inoculations d’accidents secondaires où le temps d’incubation a été noté, la moyenne a été de vingt-six jours. Dans les trois inoculations d’accidents primitifs, la moyenne a été de vingt-quatre jours. Ainsi que la matière inoculée ait été empruntée à l’accident se- condaire ou à l’accident primitif, le chancre produit, dans les deux cas, par l’inoculation, a toujours eu une incubation sensiblement la même.