Des énucléations de l'astragale : observations et traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 7 décembre 1861 / par É.-H.-Daniel Verdureau.

  • Verdureau, É.H. Daniel.
Date:
1861
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Credit: Des énucléations de l'astragale : observations et traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 7 décembre 1861 / par É.-H.-Daniel Verdureau. Source: Wellcome Collection.

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    il dit: «Lorsque la luxation complète est telle qu’il y a rupture des tendons, de la plupart des ligaments, et de la peau même, dans ces cas, je n’ai jamais vu guérir, et alors le seul moyen de sau- ver la vie est de couper promptement la jambe. On peut cependant tenter de la conserver; mais si, dans les vingt-quatre heures, on ne voit pas une disposition favorable, il ne faut pas différer l’amputa- tion : plus tard, il n’est plus temps. » Mais, depuis Desault, l’extirpation a été presque exclusivement préconisée. Ou lit néanmoins dans une thèse de Paris (1840) , de M. Boissy-Dubois : «La luxation de l’astragale sur tous les os qui l’entourent est assez rare, souvent compliquée de plaie; dans ces cas, se développent ces vastes suppurations qui nécessitent l’ampu- tation du membre ou qui font acheter la guérison aux dépens des plus grands dangers. » M. Guersant, à la Société de chirurgie du 5 août 184G (Gazette des hôpitaux, p. 384), à propos d’une extraction heureuse de l’astragale qu’avait faite M. Robert dans une luxation sans plaie, dit qu’il pré- fère l’amputation à l’astragale, surtout s’il y a plaie. C’est l’opinion qu’il avait déjà émise au sujet du malade de Rognetta, en 1843. Enfin, l’année dernière, M. Chassaignac, à la Société de chirurgie, rapportant deux luxations de l’astragale par renversement et sans plaie, dans lesquelles le premier malade, après de vains efforts de réduction et de nombreuses fusées purulentes, n’avait obtenu qu’un pied difforme et de mal usage, et le second était mort d’épuise- ment après l’extirpation de l’astragale, ajoutait qu’il eût mieux fait d’amputer. Il généralisait davantage Et c’est alors que M. Broca mit en avant la statistique dont j’ai parlé. M. Verneui! prit aussi la parole pour dire qu’il n’avait point d’expérience propre sur les luxa- tions de l’astragale, mais que cependant il pencherait à amputer s’il y avait plaie ; il s’appuyait sur trois faits où la mort a résulté de son expectation , mais le premier seulement a quelque analogie avec la lésion que j’examine. Mais quelle amputation pratiquer? Ce ne sera point l’amputation