Des énucléations de l'astragale : observations et traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 7 décembre 1861 / par É.-H.-Daniel Verdureau.

Verdureau, É.H. Daniel.

Date:: 1861

Credit: Des énucléations de l'astragale : observations et traitement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 7 décembre 1861 / par É.-H.-Daniel Verdureau. Source: Wellcome Collection.

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$Amené à la Pitié, le chirurgien de garde crut devoir réduire l’os déplacé, malgré le délabrement des parties; le lendemain, M. Vel- peau jugea, avec raison, que l’ablation de l’astragale était la con- duite la plus régulière à suivre, et la pratiqua, mais trop tard. Le malade mourut quelques heures après, en présentant les symptômes d’un emphysème général dans le membre jusqu’à l’aine. Rognetta publiait un nouveau cas dans le mémoire qu’il présenta à l’Académie des sciences en 1844, conjointement avec M. Fournier- Deschamps. «Un jeune homme de 29 ans, d’une excellente consti- tution, venait d’être la victime d’un accident de chemin de fer : au- dessus de la malléole interne est une plaie de cinq à six travers de doigt, oblique en bas et en arrière depuis la partie interne du cou- de-pied jusqu’au tendon d’Achille, laissant sortir l’astragale qui en écarte les bords ; cet os, mobile dans la solution de continuité, est fracturé; le tendon d’Achille est intéressé, et il coule beaucoup de sang depuis trois heures. M. Guersant voulait amputer, mais Ro- gnetta se contenta d’extraire l’astragale et les fragments osseux qui en étaient détachés; l’irrigation continue fut établie. Il survint des accidents graves qui firent craindre une infection purulente; une gangrène étendue de la peau, depuis le centre du cou-de-pied jus- qu’à trois travers de doigt au-dessus et au-dessous de la malléole interne; le sphacèle du tendon d'Achille; des ulcérations gangré- neuses, des fusées et des abcès considérables sur le reste du pied et la moitié inférieure de la jambe. L’état général était toujours satis- faisant ; aussi la guérison était très-avancée au bout de trois mois, et bientôt le malade marchait sans béquilles. » On voit dans un mémoire de Norris (American journ. of med. sciences, 1837) une énucléation si complète de l’astragale, d’après Hammersly, que cet os fut ramassé par terre, après avoir traversé une plaie de 4 pouces existant en dehors du cou-de-pied. L’accident était arrivé par la chute d’une pile de planches sur la jambe d’un jeune homme; la mort s’ensuivit.$