Conduite des eaux de la Motte Saint-Martin jusque dans Grenoble (Faubourg Saint-Joseph) et considérations sur létablissement thermal civil et militaire dont cette ville pourrait être dotée / [M.H. Berriat].

  • Berriat, H.
Date:
[1843]
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Credit: Conduite des eaux de la Motte Saint-Martin jusque dans Grenoble (Faubourg Saint-Joseph) et considérations sur létablissement thermal civil et militaire dont cette ville pourrait être dotée / [M.H. Berriat]. Source: Wellcome Collection.

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    Mais insensiblement, tous les niédecins éclairés, en tété desquels nous pouvons placer plusieurs célébrités (1); tous les observateurs judicieux guidés par le flambeau de l’ex¬ périence, et s’appuyant sur des faits innombrables, qui sont venus démentir de trop légères assertions, ainsi que le rai¬ sonnement des contempteurs de l’aclien des eaux, ont fini par reconnaître hautement cette puissance directe, sans con¬ tester cependant la part qui peut en revenir aux circon¬ stances accessoires. Ils se sont dès-lors, mis à les étudier avec le plus grand soin, sous le triple rapport de leur composition, de leurs propriétés et des effets de leur administration. Hé ! comment pourrait-on former aujourd’hui, le plus léger doute sur celte puissance directe, immédiate, du traitement thermal, quand on a vu qu’il agissait sur les êtres humains privés de leur raison (2) et même sur les animaux. Qui ne sait, que l’on conduit chaque année a la source de la Rallière, bains de Cauterets, les étalons du dépôt de Tarbes, qui sont atteints d’un commencement de pousse ; que l’on en dirige aussi vers les eaux bonnes, vers Bagnères de Ludion , Evaux (Creuse), etc., pour combattre la même maladie, ainsi que la fourbure et tout autre engorgement articulaire; que cette tentative, est promptement suivie d’un succès presque tou¬ jours complet, quand le sujet est jeune et que ces maux ne sont pas trop invétérés. Il n’est donc plus permis aujourd’hui, de nier cette puis¬ sance directe des sources minérales, pour combattre un nombre infini de ces maux, qui viennent aflïiger la triste hu¬ manité, et d’attribuer leurs effets uniquement à des causes accidentelles ou morales. Leur emploi, d’ailleui s, ne date pas de nos jours, et sans remonter aux temps les plus antiques, dont l’histoire ait conservé les traditions eu décrit les monuments, de nom¬ breux vestiges qui nous sont restés, et que l’on découvre encore chaque jour, de constructions romaines, près des sources minérales de la France, de l’Allemagne, de la Suisse et même de l’Angleterre, font assez connaître combien le peuple-Roi appréciait ce moyen de guérison. Charlemagne, cette grande lumière, tjui vint percer mo¬ mentanément, Lobscurité profonde, qu’avait répandue sur toute la surface de l’Europe, l’invasion des barbares du Nord, faisait un grand cas du régime des eaux. Entouré de ses grands officiers, il en usait fréquemment dans la capitale de son vaste empire. Si plus tard on parut les abandonner, ce