Mémoire sur la meilleure manière de construire les alambics et fourneaux propres a la distillation des vins pour en tirer les eaux-de-vie / Par M. Baumé, du Collège de pharmacie de Paris, de l'Académie royale des sciences & de celle de Madrid ; ouvrage qui a obtenu le prix sur la question relative à cette matière proposée par la Société libre d'emulation.

  • Baumé, Antoine, 1728-1804.
Date:
1778
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Credit: Mémoire sur la meilleure manière de construire les alambics et fourneaux propres a la distillation des vins pour en tirer les eaux-de-vie / Par M. Baumé, du Collège de pharmacie de Paris, de l'Académie royale des sciences & de celle de Madrid ; ouvrage qui a obtenu le prix sur la question relative à cette matière proposée par la Société libre d'emulation. Source: Wellcome Collection.

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    La cucurbite &: le chapiteau réunis forment l’alainbic propre à diftiller à feu nud, 3e PIECE. Lorfqu’on veut diftiller au bain- marie , on introduit dans la cucurbite un fécond vaifteau d’étain ou de cuivre étamé , du même diamètre que celui de l’ouverture de la cucurbite * &C de deux pieds de profondeur ; on adapte par deflus le même chapiteau. Les trois pièces réunies forment l’alambic propre à diftiller au bain-marie„ On remplit d’eau la cucurbite, & on met dans le bain-marie la liqueur qu’on veut diftiller; on adapte les ferpentins R, R, aux becs des chapi¬ teaux; on lute les joints avec des bandes de pa¬ pier enduites de colle de farine ou d’amidon, ou avec de la veftie coupée par bandes , & bien mouillée. Il y a une quantité énorme de marc provenant de fubftances fermentées, qui font ou entièrement perdues, ou dont on tire une petite quantité de mauvaife eau-de-vie, parce qu’elle a toujours une odeur & une faveur défagréables ; ce qui les a fait proferire. Il en eft de même des lies de vin* de cidre &£ de poiré : cependant, lorfque ces fubftances font traitées convenablement, elles fourniftent une eau-de-vie qui n’eft abfolument point différente de celle qu’on obtient direéle- ment des vins. Les eaux-de-vie de marc ont tou¬ jours une mauvaife odeur, parce qu’elles font dif- tillées à feu nud ; mais j’ai reconnu par l’expé¬ rience , que 5 lorfqu’on diftille ces marcs au bain- marie , l’eau-de-vie qu’on en retire n’a plus les. mauvaifes qualités qu’on lui reproche ; elle eft fi femblable aux eaux-de-vie tirées immédiatement du vin y qu’il eft abfolument impoffible de les dift»