Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 mars 1841 / par Emile Cordier.

  • Cordier, Émile.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 mars 1841 / par Emile Cordier. Source: Wellcome Collection.

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    Eüfio, Bichal est amené forcément à poser que la vie propre des os ne se compose que de deux propriétés vitales, qu’il désigne sous les noms assez vagues de sensibilité organique et de contractilité organique insensible , et que de ces deux propriétés dérivent tous les phénomènes vitaux qu’of- frent ces organes; nous devons déclarer ici que nous ne partageons pas l’opinion des organiciens. En effet, les organiciens ont doué la matière organique de certaines propriétés inhérentes, comme on l’a fait à l’égard de la matière hrute , pour expliquer les phénomènes de la physique et de la chimie. Glisson , Brow, Rolando n’ont admis qu’une seule propriété générale qu’ils ont appelée tour-à-tour, incitabilité, irritabilité , excitabilité. Bordeu, Haller, Bichat ont reconnu des propriétés vitales du premier ordre, mais multiples,' différentes en quelque sorte : ainsi, la sensibilité, la contrac- tilité. Mais tous les organiciens s’accordent sur ce point fondamental, que les forces qui président aux phénomènes de la vie ne sont que des pro- priétés de la matière organisée inhérentes à elle, de manière qu’un chan- gement quelconque dans ces forces suppose toujours une altération, une modiûcation dans la matière qu’elles animent. Les vitalistes, au contraire, admettent une sorte d’indépendance là où les organiciens ne veulent voir qu’un tout homogène, subordonnant les actes vitaux à un principe unique, k l’impelum faciens d’Hippocrate. 11 y a donc, pour le vitaliste, deux choses distinctes dans l’agrégat vivant : des instruments et une force. Nous n’hésitons pas à adopter cette dernière opinion. Sympathies. — Il est d’observation que le tissu osseux ne ressent pas, avec autant d’érrergie que certains autres organes, le trouble que produisent dans l’économie les affections les plus intenses : on pourrait dire qu’il n’y a pas , en quelque sorte , d’acuité dans les affections osseuses. Mais il n’en est pas de même dans les maladies chroniques : ainsi, il n’est pas très-rare de voir des maladies vénériennes anciennes s’accompagner de douleurs dans les os, de tumeurs, etc. Enfin , c’est peut-être ici qu’il doit être surtout permis de'dire avec Bar- thez : qu’on doit considérer les sympathies comme étant produites par une sorte d’harmonie préétablie, ou par des lois fondées sur la nature même du principe vital (Science de VHomme, tom. ii).