Congrès périodique international de gynécologie et d'obstétrique : 2me session - Genéve - septembre 1896 comptes-rendus / publiés par M. le Docteur Betrix.

  • International Congress of Gynecology and Obstetrics (2nd :, 1896 : Geneva Switzerland)
Date:
1897
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Credit: Congrès périodique international de gynécologie et d'obstétrique : 2me session - Genéve - septembre 1896 comptes-rendus / publiés par M. le Docteur Betrix. Source: Wellcome Collection.

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    la station accroupie. Cette incontinence exagérée par l'eft'ort dispa- raissait pendant le repos au lit, et la nuit, à part les fortes crises de toux, elle n'avait jamais ni envie d'uriner ni incontinence. Chez la seconde malade nous trouvons plutôt un exemple d'in- continence vraie. Le prolapsus qu'elle présente est consécutif à de nombreux accouchements. Elle avait à peine quelques légères pertes blanches, et ne ressentait aucun des signes du prolapsus quand il y a un an environ, elle s'aperçut qu'elle perdait ses urines lorsqu'elle marchait beaucoup et se fatiguait. Peu à peu cette incont^ience s'est développée ; elle est devenue constante dans la station verticale, la marche, l'etfort, etc. Comme dans le cas précédent, elle disparaît totalement dans la position couchée, sauf dans les grandes crises de toux où elle perd quelques gouttes d'urine. Enfin, les phénomènes de cystite ne sont apparus que dans ces derniers mois, c'est-à-dire bien après l'incontinence. Mais quelle que soit la forme clinique de cette incontinence, elle semble toujours dépendre d'une seule et même cause et paraît devoir être rattachée aux incontinences d'origine uréthrale. On peut en effet la comparer à celle qui se montre après la guérison de certaines fistules vésico-vaginales et qui, comme le dit Pozzi, sont dues « à la perte de tonicité par l'efi^et de la désuétude du sphincter vésical et des fibres musculaires de l'urèthre. » En effet cet accident ne peut être attribué à l'effet mécanique du déplacement vésical, car celui-ci est à ce moment insignifiant et les incontinences amenées par les grandes cystocèles sont plus rares et offrent un mécanisme tout différent. D'un autre côté l'existence de tiraillements et de lésions de l'urèthre paraît indispensable dans nos deux observations. Dans la première la malade qui a subi dix applications successives de forceps a eu une déchirure du col, du cul-de-sac vaginal gauche et de toute la paroi gauche du vagin ainsi que de la majeure partie du périnée. Il est donc tout naturel d'admettre que dans un traumatisme aussi considé- rable le canal de l'urèthre ait été fortement tiraillé et peut-être par- tiellement déchiré. Quant à notre seconde malade elle présente une sorte de ptôse généralisée à la suite de très nombreuses parturitions : elle a fait cinq accouchements à terme et sept fausses couches. Outre un relâchement très marqué de la paroi abdominale avec éventration sous-ombilicale on trouve un périnée très partiellement déchiré, un vagin très lâche, un peu de cystocèle et de rectocèle et un orifice urèthral largement ouvert. Il est certain que l'urèthre entraîné