Congrès périodique international de gynécologie et d'obstétrique : 2me session - Genéve - septembre 1896 comptes-rendus / publiés par M. le Docteur Betrix.

  • International Congress of Gynecology and Obstetrics (2nd :, 1896 : Geneva Switzerland)
Date:
1897
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Congrès périodique international de gynécologie et d'obstétrique : 2me session - Genéve - septembre 1896 comptes-rendus / publiés par M. le Docteur Betrix. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    720/812 (page 188)
    D'autre part les auteurs insistent avec raison sur ce fait qu'il n'y a pas de relation exacte entre le degré des lésions et l'intensité des phénomènes fonctionnels et que ce ne sont pas les désordres les plus accentués qui donnent lieu aux troubles les plus marqués. Sou- vent les malades souffrent beaucoup avec un déplacement des plus minimes. Ces particularités existent aussi bien pour les troubles urinaires que pour les autres signes fonctionnels. Les plus fréquents durant cette première période de la maladie sont les phénomènes de poly- urie et de poUakiurie de cystalgie et de cystite véritable. Dans quel- ques cas on trouve même de l'incontinence d'urine et c'est de cette dernière que je désire vous entretenir. L'incontinence d'urine que l'on observe au début du prolapsus se présente avec des caractères chroniques particuliers. Ainsi que le dit M. Comar, dans sa thèse \ on rencontre tantôt de fausses inconti- nences tantôt de l'incontinence vraie. Dans les premiers on signale deux types : ou bien la vessie peut retenir l'urine mais l'excitabilité vésicale est telle qu'au moindre effort, à la moindre fatigue l'urine s'écoule involontairement ; ou bien les malades éprouvent très sou- vent un besoin très impérieux d'uriner et sont obligées d'y satisfaire immédiatement sinon l'urine s'échappe malgré leurs efforts pour la retenir. Enfin, il y a de l'incontinence vraie, c'est-à-dire que quel- ques malades perdent leur urine incessamment s'apercevant seule- ment qu'elles sont mouillées. Quelle que soit la forme vraie ou fausse de cette incontinence, elle a pour caractère constant de ne pas se produire dans le décu- bitus dorsal. C'est donc toujours une incontinence diurne, se mani- festant dans la station debout, c'est-à-dire quand le prolapsus produit son maximum d'effet mécanique. Elle est exagérée par la marche, par la fatigue, par le phénomène de l'effort et principalement par le besoin de toux, les accès de rire, etc. Dans les cas les plus légers cela ne peut se montrer que pendant l'effort. Dans les deux observations que j'ai l'honneur de vous présenter on observe deux types différents de cet accident. Dans le premier, la malade qui avait déjà ressenti les douleurs et les tiraillements lombaires du prolapsus présentait une poUakiurie très intense et perdait ses urines dans la station verticale, pendant la marche, dans ^ Contribution à l'étude des trouhJes urinaires dans le prolapsus vagi)io-utcrin (Paris 11 juillet 1895).