Tableau des maladies aiguës et chroniques qui affectant les bestiaux de toute espece / Ouvrage couronné par la Société royale de médecine de Paris, en 1780.

  • Devillaine, Antoine Louis.
Date:
1782
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Credit: Tableau des maladies aiguës et chroniques qui affectant les bestiaux de toute espece / Ouvrage couronné par la Société royale de médecine de Paris, en 1780. Source: Wellcome Collection.

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    D ES meut fon corps qu’avec embarras. Quelque- fois il y a dyfpnée, & la déglutition eft à la gêne. Souvent les nafeaux enflent, ainfî que les yeux 6c l’anus. L’animal tombe en- core en convulfîon, & l’on diroit à le voir qu’il va périr. Quelque tems après il fe re- levé , alors il paraît trifte ; mais il rentre néanmoins dans l’ordre naturel, & même fans aucun fecours. Il n’y a pas de jour dans les gros troupeaux qu’on ne l’obferve. Pratique inutile de bien des gens dans le cas dont il s'agit, (i) Ici bien des gens croient que les bêtes ont fous la langue une velïïe remplie d’eau ; dans cette perfuafîon ils la leur tirent 6c l’écorchent avec les ongles; pour moi je n’en fens pas la néceflité, 6c je penfe, au contraire, que ceux qui fe foumettentà cette pratique, n’ont d’autre mérite que celui de tourmenter l’animal ; ils feraient bien mieux de l’abandonner à la nature ; le plus fouvent elle eft triomphante , 6c l’on gagnerait de tout attendre d’elle 6c de fes foins. ( i ) Cette pratique eft aufîi inutile que celle d’introduirç clans les conduits nafeaux des bêtes, un bâton en pointe qui occafione des érofions St des déchiremens. C’elt égale- ment un abus de piquer en mille endroits les oreilles d’un animal, à defTein d’obtenir le dégorgement d’un cerveau qui n’elt point engorgé ; mais la force de l’habitude en- traîne ; l’homme de la campagne n’entend pas volontiers raifon,