Volume 25

Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle.

Date:
1833-46
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    66/674 (page 58)
    fait, d’ailleurs, d’une roaniere plus ou moins ra- pide. Accumulc lantot avec lenteur dans quelques hydrolhorax , dans cerlaines pleuresies chroniqucs, l’epanehcment dcvient ailleurs rapidement abon- dant, comme on l’observe lorsqu’une luraeur san- guine , un abces ou un kysle, s’ouvrent dans la plevre : an liquide ainsi verse dans la cavite se- reuse, se joint bienlol le produit de l’exhalalion morbide de celle membrane. Dans les epanchemenls mixtes, 1 accumulation du gaz se fail aussi avec len- teur lorsqu'il n’est que le Tesultal de la decomposi- tion du liquide , ce qui est infiniment rare. II n’en est pas de meme lorsqu'il y a perforation du poumon, et souvent alors la distension de la poitrine ft le re- foulement du poumon sont portes en quelques jours a un degre considerable. La terminaison des epanchemenls et la duree de la maladie, considerees d’une maniere generate , offrent, selon les cas , de grandes differences : tan- tot lepanchement fait des progres rapides que rien ne peut arreler ; l oppression , la dyspnee , croissent en proportion ; l’anxiete devient extreme, etc., et le inalade ne tarde pas a succomber. C'est surtoul dans les empyemes doubles que cette terminaison est ra- pide; elle arrive encore assez prompteinenl dans les cas d’dpanehemenls purulents metastatiques, dans ceux qui dependent de l'irruption d’un abces , d'une tumeur auevrysmale , d’un foyer gangreneux, el les differentes lesions dont its sont le resullat concourent a hater le terme fatal. D’autres fois , comme dans certaines pleuresies chroniques, celle issue funeste n’a lieu qu’apres un temps assez long : le malade maigrit, ses forces se perdent, les fonc- tions se troublent de plus en plus, il survient du devoiement et quelquefois d’autres complications qui precipitent la tin du malade. Dans des cas plus heureux, la nature, par ses seuls efforts, ou aidee par les secours de l’art, tend a se debarrasser de la matiere epanchee ; taDlot le fluide dirniuue , et disparait enfln par I’absorption : alors les accidents s’arretent pour suivre une marche retrograde , l'oppression diminue, la respiration de- vient plus facile, la sonoreile seretablil, ainsi que le murmure respiraloire; les phenomenes geueraux disparaissent, et le malade revient graduellemenl a la sante. Lorsque cette absorption tarde beaucoup a se faire, elle enlraine a sa suite le relrecissement du cote correspondant de la poitrine. Ce relrecissement, du a la retraction des parois thoraciques, est d’au- tant plus prononce que le poumon a ele plus long- teinps comprime, et se trouve revetu de fausses membranes plus epaisses, qui l’empechent de re- prendre son volume primilif. Dans ces cas aussi, la sonoreile de la poitrine et le bruit respiraloire ne recouvrenl pas leurs conditions normales. D'aulres fois Pepanchement determine sur la plevre pulroo- naiie une inflammation ulcereuse , et se fraye une voie plus ou moins large dans les bronches. Le ma- lade, apres avoir eprouve des accidents plus ou moins graves dus au developpemenl el aux progres de ce travail , rejelle tout a coup par la bouche une grande quantile de matiere puriforme, dont l’e'Va- cuation produit du soulagement. Dans ce cas, l’epau- chemenl peut se vider peu a peu , et le malade re- couvrer la sante ; rnais plus souvent l’irruption de 1’empyeme dans les bronches ne procure qu’un bien- elre momenlane , la suppuration continue , devient felide par l’effet de la peuelration de l air dans le foyer, et le sujet succombe aux accidents qui en sont la suite. Ailleurs, c’est la plevre costale qui est ulce'ree ; la matiere de l’empyerae se fraye une route a tra- vers les muscles de la poitrine, et Ton voit appa- raltre un abces dont l’ouverture est suivie de l’eva- cuation du liquide. Dans ce cas , le malade succombe le plus souvent encore aux accidents dus a la pene- tration de Pair; quelquefois cependant le foyer se deterge, et le malade guerit, apres avoir conserve pendant un temps plus ou moins long une fistule pcctorale. Toutes les varieies de l’empyeme ne sont pas , d’ailleurs « susceptibles , au meme degre, de se terminer par les divers modes indiques. L’absorplion du liquide est la terminaison la plus ordinaiie des epanchemenls sereux inflammatoires sans complication. Elle est plus rare dans I hydro- thorax sympiomatique d’une gene dans la circulation du sang au Iravcrs du coeur ou des gros vaisseaux ; el si le malade succombe , la mort est due moins a l epanchement lui-meme qu’aux lesions dont il est le resultal. Dans l’empyeme de pus, l’absorplion est tres-difficile a oblenir : le plus ordinairemenl la mort survient apres un temps peu long, que le li- quide soit reste renferme dans la plevre ou qu’il se soit fraye une issue par les parois thoraciques ou les bronches , ou par ces deux voies a la fois. Les epanchemenls hemorrhagiques, lorsqu’ils ne delerminent pas promplement la mort par l’oppres- sion, el surlout par la perte de sang, sont ceux dont l’absorplion s'opere avec le plus de faeilite , surtout s’sis soul peu abondanls, et s’ils surviennenl chez des sujels sains d’ailleurs , comme dans le cas d’une plaie penelranle avec lesion de I’artere intercostale; quelquefois cependant ils donnent lieu a des pheno- menes graves : le sang s’altere, la suppuration s’en empare, et la masse ramollie et liquefiee se fait jour, avec des chances diverses, a travers la plaie impai failement reunie ; ou bien le malade succombe aux accidents inflammatoires qui accompagnent ce travail inorbide. Les epanchemenls gangreueux pourraient elre evacues par les bronches ou par les parois thora- ciques, d’autant plus qu’ils sont ordinairement le res^ltat d’une affection circonscrite du poumou , ou de la plevre; mais le plus frequemment cette lesion grave enlraine la moil avant que l’eliinination du liquide ait pu se produire. Cependant la guerison ne parait pas absolument impossible ; mais dans ce cas meme , elle est bien lente a se faire : Laennec a vu un cas de gangrene pulmonaire qui s’elait fail jour dans la plevre , et avail determine une plenresie dont la resolution a dure quinze rnois (t. i, p. 4151). Les epanchements resultant de l’ouverlure d’un liyste hydalique dans la plevre doivenl sc terminer