Volume 27

Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle.

Date:
1833-46
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Credit: Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle. Source: Wellcome Collection.

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    naire. Nous devons ajouler seulcroent que tout der- nierement MM- Beau et Maissiat viennent, dans un travail interessant ( Archives de mcdecine , ddcem- bre 1842), de produire une doctrine toulc nouvelle sur le mecanisme des mouvements respiratoires. Pour eux il y a trois modes principaux de dilatation de la poilrine, qu’ils appellent : 1° type abdominal, 2° type costo-inferieur, 3° type costo-superieur. Dans le premier mode, le mouvement de dilatation s’opere exclusivcment au niveau de la parlie superieurc de l'abdomen ; dansle second, c’esl au niveau des cotes inferieures, et dans 1c troisieme, c’est au niveau des cotes superieures. Chaque ind-ividu a son type par- ticulier, qui varie suivant l’age et le sexe. Aiusi, chez l’enfant, pendant la premiere annee, c'esl le type abdominal qui predomine ; chez les pclils gnr- Cons, le type costo-inferieur s’dtablit, el persiste pendant toute la vie, tanlot seul, lantol combine avec le type abdominal ; chezles pelites filles, enfin, et chez la femme, le type coslo-superienr est presque cxclusivement employe. MM. Beau et Maissiat expliquenl, par ces differences sexuelles, les rdsul- tals different obtenus par les observateurs sur le mouvement des cotes, el sur la question de savoir si la dilatation de la poilrine est plus grande a la parlie superieurc ou inferieure de cette cavite. Ainsi , M.Gerdy, quia eludie sur les homines, soulient que la plus grande dilatation de la poitriue a lieu transversalemcnt au niveau des cotes inferieures; MM. Hourmann el Dechambrc, au conlraire , qui ont eludie sur des femmes , admctlent la dilatation plus grande au niveau des cotes superieures. Chaque especc animale offre dgalemenl un de ces types qui lui est propre. Chez le cheval el le lapin , c’esl le type abdominal ; chez le chien, c’est le type ccslo inferieur : le costo superieur est Ires-rare dans les animaux, quel que soil le sexe, sans doule parce que les mouvemenls d'elevalion et d’abaissement des premieres coles se seraient mal aecommodds avec ceux des membres superieurs pour la progres- sion. A ces donnees imporlanles , et qui changent la maniere de voir generalement acceptee, MM. Beau et Maissiat en ajoutent^ quelques aulres sur l’agran- dissement des espaces inlercostaux au mdmenl de 1'inspiralion costo-superievre ou costo-infcrieure. D’a- bord ils admeltenl, contrairement a Borelli et a Haller, que ces espaces augmenlent rdell.emenl :sans cela, ils ne comprendraienl pas la possibilitc de fa dila- tation de la poilrine ; puis ils prouvenl que I’agrandis- sement est plus marque a la parlie anterieure qu’a la parlie posterieure de chaque espace intercostal , et enfin ils demonlrent que J'ascension et le dejette- ment en dehors de chaque cote suffisent pour qu’elles s’ecarlent les unes des aulres, et que le thdo- reroe de Bernouilli et Hamberger , supposanl les cotes paralleles et un simple mouvement d’ascension, n'est pas applicable ici. ] Le thorax ne saurait eprouver les changemcnts divers dont nous venons de parler, sans y faire par- liciper le poumon , puisqu’il n’existe point de vide enlre ce viscere et la cavite qui le contienl. II rd- sultede la que le poumon se dilate aussi; que, par suite de la dilatation de son lissu mou el spongieux, l’air qui est conlenu dans des cellules bronchiques se rarefie, et que, ne pouvant plus alors faire eqnili- bre a l'air exterieur, ce dernier sc precipite dans les caviles pulmonaires. Or, pour arriver jusqu’aux pou- mons, l’air traverse ndeessairement la parlie supe- rieure des voies aeriennes. II s’engage tantol par la bouche, tanlot, et le plus souvent, par les fosses nasales : dans le premier cas, la bouche s'ouvre, le voile du palais est eleve parle perislaphylin interne, et fait suite a la voutc palatine ; l’air ne traverse alors qu’une pelile portion du pharynx ; dans le second cas, e’est-a dire lorsqu’il passe dans les fosses nasales dont les orifices anterieurs sont toujours beanls, le voile du palais est abaisse, et l’air parcourl une plus grande etenduc du pharynx. II faul remarquer lou- tefois que les narines seront plus ou moins ouvertes. suivant que le muscle (riangulaire agit ou n'agit pas. L’aclion de ce muscle devienl surlout visible lors- qu’il exisle quelque obstacle a 1’entree facile de l’air dans les cavites nasales , ou lorsque nous voulons ingerer une grande masse de ce fluide dans nos pou- mons, comme cela s'observe pendant qu’on execute des efforts. [Quelle que soil, au resle, la voie que l air aura suivie , il arrive a la glolle ; or, cellc-ci se dilate a chaque inspiration pour laisser passer l’air. Ce phenomene , sur lequel Legallois a le premier bien appcle I'attcntion, est aussi curieux qu’impor- tant. Si 1’on fait a un animal vivant une incision au- dcssus du cartilage Ihyro'ide , que Ton divise- large- ment la membrane thyro-hyoidicnne, et que Ton amene au dehors avec des pinces ou des crignes l’ouverlure superieurc du larynx, on voit manifeste- ment, a chaque inspiration, les deux levres de la glotte s’ecarter l’une el l’autre , par un mouvement d'abduclion et de rotation en dehors, des cartilages arytenoides. Les seals muscles capables d’operer ce mouvement de dilatation sont les crico-aryle'noidiens poslerieurs, animes par les nerfs recurrents. Si done, continuant l’experience precedenle , on vienl a couper les nerfs rdcurrents, on voit iinmedialement cesser la dilatation de la glolle; ou si 1’on ne coupe qu’un seul de ces nerfs, l’un des cartilages arytenoY- des devienl immobile, tandis qucl’autre continue a se mouvoir. Legallois ajoute que la section des deux recurrents a pour resultal I’occlusion de la glotte , el, par suite, 1’impossibilite du passage de l’air et l’asphyxie, et il fait remarquer combien il importe de tenir compte de ce fait dans l’appreciation des resullats produits par la section du pneumogastrique. Ici, loulefois, Legallois a die trop exclusif, en regar- dant comme neeessairement morlelle la seclion des nerfs dont il s’agit; on peut impunemenl les couper a des chiens, et plusieurs animaux, la respiration n’en continue pas moins a peu pres comme avant l'operalion. A quoi lient done cette difference entre les resullats obtenus par Legallois et ceux qu’an- noncent les aulres experimentaleurs, et en parlicu- lier M. Longft? Elle parait tenir surtout a l’age de l’animal. Legallois avail opdre sur des individus nouveau-nes, et chez eux, en effet, la section des