Volume 5

Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle.

Date:
1833-46
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Credit: Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle. Source: Wellcome Collection.

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    Quanil on cst parvenu a calmer de la sorte celle ar- tbrile aigue, et qu’il lie rcsle qu’une g^iie legiire dan» Ici, niouvemeDs du oou , avec raideur de ccUe parlie, Kuiis chaleur, luaieraclioii notable, iii douleur a la pression , ou pent recourir a rapplicalion dcresolutifs sous diverses formes. M. Rust dit avoir conseille alors avee avanlage , el parliculiiirement quaiid le mal pro- veiiail d’uiie cause exlerne, des fomentations froides , la neige, la glace, le sel ammoniac avec I’eau et le vi- nalgrej il recommande, dans le mi'nie but, des fric- tions avec le baume opodeldocb , les linimens avec le savon , le camphre , I’ammoniaque, I’ether, les builcs t’lherees, ropiuin, la pommade stibiee, les sinapis- mes , les vesicatoire volans, et .surtout les frictions niercurielles , poussees quelquefois jusqu’a la saliva- tion , qui soul, suivanllui, de tons ces moyens, le plus elRcace. Telle est la serie des topiques qu’on pent employer pendant la premiere periode de la maladie ; mais il faut bien se garder de prolongcr tropleur usage, si I'on ne remarque pas une tres-graude amelioration dans les divers symptomes locaux , car on perd de la sorte un temps precieux : I’afTection n’est souvent stalion- nairc qu’eu apparence; elle fait sourdement des pro- gres dont un traitement aussi peu energique ne peut entraver la marche. Aussi, d’apres les exemplies que j’ai eussousles yeux , je pense qu’il ne faut pas insisler seulement ^ur ces differens moyens pendant la pre- miere periode, e’est-a-dire tant que la t^te n’a pas eprouve de deviation , mais qu’on doit faire succeder presque immediatemenl aux applications reiterees de sangsues, celle d’uu ou de deux caut^res profonds a la nuque, sur le siege du mal, a I'aide de la potasse caustique. A cet egard, je dilT6re du professeur Rust, qui donne la preferenceaucaul6re actuel,qu'il trouve beaucoup plus energique; mais je pense que c’esl bien moins la douleur subileet violente de la cauterisation, dont Taction peut-etre utile ici, que la derivation sou- lenue qui suit Tapplicatioo profonde du caustique ou du fer rouge. Dans le but de reunir les avantages de la cauterisa- tion objective et transcurreute, M. Rust se sert d’un instrument dont Textremite cauterisaute, epaisse de iieuf lignes, et longue de trois pouces, a la forme d’un prisrae renverse, dont Tangle destine a bruler est mousse; il Tapplique a plusieursreprises sur les deux coles de la colonne cervicale, depuis la nuque jusqu'a la cinqui6me ou sixi6me vert^bre. Ou enlrelient les ■ptaies a Taide de suppuratifs tr6s-excitans. Je ne nie pas que ce caut^re ne remplisse mieux toutes les in- dications qui peuvent se presenter , que les autres inslrumensde celte esp6ce; mais je ne vois pas que noire savant confrere ait experimenle comparalive- mcnl les effels de celte cauterisation avec celle de la potasse caustique, dans Tesp^ce parliculiere de luxa- tion sponlanee que nous venons d eludier, et rien ne me sembie juslifier la preference qu’il accurde ici .lu caulfire acluel. Je trouve, au conlraire, des anlece- dens qui doivent faire preferer Tapplicalion de la po- tasse caustique, et ces anlecedens ce soul It s exem- ples nombreux de carie verlebrale guerie par ce moyen, depuis que Foil eu a signale les elTeU remar- la xjuables. Si Ton objectait qu’il iTy a pas ideiilite par- faile enlre le mal vertebral de Poll et les alterations qui produiseiil la luxation spoutanec de Toccipital et des deux premiiires verldbres, et que ces alterations se rapproebent surtout de celles qui constituent les tumeurs blancbes des articulations, je rappellerais que I’aiialomie palbologique fouriiit, au conlraire , dans les ileux maladies, des resullals qui onl la plus grande analogic. Qiioi qu’il eii soil, on devra enlrete- nir long-temps les caut^res; et si les plaies tendaient a se cicatriser trop promplement, et qn’ainsi elles cessassciil d’etre profondes, on les cauleriserait de temps en temps en saupoudrant les pois d’uu peu de polasse caustique Tinement pulverisee. Si, par suite des progris de la carie, un abc6s se ferme et devient apparent a la nuque , M. Rust veut que, dans ce cas, comme dans toutes les autres luxa- tions spontanees , on applique le feu a la surface des parois du foyer, en ayant soin de prolonger Tapplica- tion de Tune des faces lalerales de Tinslrument caule- risanl sur le point le plus declive de Tabc6s. Il pense que Tirritatioii que provoque le feu determine aiiisi la resorption d'uiie parlie du pus , et que ce qui en resle trouve uiie issue facile apr6s la chute de Tescarre du point ou la cauLerisalion a ele plus profonde. Cette methode lui a reussi souvent, et surtout lorsque la collection puruleate n elait pas trop considerable, et que les forces du malade n’elaient pas epuisees. Enfni, il esltrSs-important demainlenir la tltedans Timniobilite la plus complete, puisqu’en combattant energiquement le mal ou peut en arreter quelquefois les progres , et favoriser i’ankylose des surfaces arli- culaires. Or, si la lete est souteiiue d’une mani^re invariable, la soudure s’eirectue plus facilenient, et de la sorte elle peut s’operer sans inclinaison laterale de la t($le sur Tune ou Taulre epaule. On obtiendra ce resiiltat en faisant porter au malade un collier conve- nablemenl dispose pour ramener insensiblemeiit la tele a sa rectitude nalurelle. Dans la dernifire periode de la maladie, quand la destruction des os a cause une niobiliie extreme de la tele sur le cou , un semblable moyen est encore fort utile, parce qu’il previentces deplacemens brusques qui ont plus d’une fois alors cause subilement la mort. Quelque eloignee que puisse 5tre Tinfluencedesm^ dicamens administres a Tinlerieuc sur Talleralion des arliciilaliuiis alloido-occipitale et axoi'dieiine , on peut neaninoins, dans quelques cas, seconder Taction du traitement local par une medicalioti interne appro- prieeaux causes el a la nature probable de la maladie. Ainsi, parait-elle due a un refroidissement accidentel, a une diatb^se rbumalismale, gouUeuse, a la sup- pression d’un exantli6ine (Ubs. de Scbalgruber , citea par M. Sebupke), on peut conseiller Tiisagedes pre- parations unlinioniales, dusoufre, duoainpbre, des decoctions de gayac, de bardane, de salsepareille , de douce-aniere, etc. Les preparations niercurielles sont indiquees quand la syphilis parail elre la cause pri- mitive du nial. Dans les casou Tatrection est denaliiro scrofuleuse, RI. Rust precoiiisc le calomelas , lecblore avec I eau dislillee de laurier-cerise, l.i digilale, le quinquina : J. P, Prank a observe, dans ce cas, de