Volume 5

Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle.

Date:
1833-46
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Credit: Encyclographie des sciences medicales : repertoire general de ces sciences, au XIX siecle. Source: Wellcome Collection.

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    6 atlas ). 6ont encore nombrcuses, si les moycns curalifs sont appliques a propos. Jusqu’alors la uHe, qiii etait reslee droite , un pea renvcrsee «*n arri^re, avec abaissement du metUon , «e devie laleralement, et, dans celte inclinaison pro- gressive vers line epaule, la face se touriie de cole et en bas. Avec ce changement de silualion de la l(5te, la rigidite dii con scmble angmenler, la dilTlcidle de la doglutilion devient plus prononcee , la respiraliori inoiiis facile, la voix enrouee, le malade accuse a I’oc- cipul, line douleur plusvive, que les moindres mou- veniens rendent insupportable. L’un de ceux que j’ai observes se plaignit de ressenlir, en arrifire el en dedans de I’apophyse masloide, une sensation qu’il C(»Qiparaita celle qu’aurait produite de I’eau froide s'ecoulant constamnieiit au-dessous de la peau. La deviation de la t^te a lieu ordinairement du cote op- pose au siege du mal; cepeudant, dans certains cas, elle exisle primilivement du mdme cole. Cette difife- rmoe ne resullerail-elle pas de ce que rinflamnialion arliculaire est le plus souvent accompagnee d’une lu- niefaclion des parlies malades qui oblige la l6le a s’iiicUrier de I’aulre cole, et qu’il pent arriver aussi que la desorganisation de I’os et de ses ligamens iie t^ajil pas prec^ee de ce gonflemenl? La It^le est le plus frequemmeiit penchee a droite, la maladie ayant plus habiluellement son siege a gauche. M. Rust I’a Irouvee de ce cote, en eflfet, sept fois sur neuf, et je I’ai vue deux fois sur trois cas dans lesqnels I’alleration etait bornee a un cole. Quand, au contraire , elle occupe a la fois les articulations droite et gauche , I’incliiiai- s<ju de la tete a lieu directement en avant sur le ster- mira avec abaissement de I’occiput. La maladie pent ne consister que dans la destruction de I’apophyse odontoi'de et de ses ligamens, ainsi que je I’ai observe une fois. Chez ce malade, dout I’observalion est la seule que je connaisse, le con etait tr6s-raide; ses muscles, fortemenl conlracles, s’opposaieuta loute espece de mouvement de la l^te, qui etait rapprochee de la poitrine anterieurement, de mani^re que la peau du cou formait des plis profondssousla machoire iiiferieure, et I’apophyse epineuse de la deuxiftme vcrl^bre, une lumeur saillante au-dessous de la pro- tuberance occipilale externe. Dans ces differens cas, il faul bien se garder de chercher a ramener la l^te a sa direction nalurelle, car les moindres tractions re- veillent les douleurs et aggravent lemal. C’estenexer- caul de pareilles manoeuvres qu’on a entendu , chez quelqiies malades, une sorle de precipitation pro- foiide , analogue a celles que delerminent quelquefois les mouvemens qu’on cherche a imprimer a une arti- culation alfeclee de lumeur blanche. Quand les progr^s du mal ont amene les divers de- placemens de la ifite que je viens d’indiquer, on ob- serve assez communement alors quelques symptomes de compression de la moelle epini^re. Ainsi le malade eprouve des fourmillemens passagers, de I’engourdis- sement dans les membres superieurs, plus marques du cole affecte, phenom6nes dont on accrolt momen- tancmenl I’intensite, si on presse moderement la re- gion douloureuse du cou. Les mains ne peuvent ser- rer avec force I’objet qu'on presente au malade, la station deboutetlamarche ne peuvent filre prolong<5ea sans fatigue. On voit augmenter aussi la difflculte de respirer, de parler a haute voix, d’avaler. La dou- leur du cou et de I’occipui, dont la violence s’accroJt encore, s’etend jusqu’aux regions sus-orbiuires ; elle est presqup conlinnHIe, et ajoule, pour ainsi dire, plus de flxile a rimmobilite de la l^te sur lo Ironc. Cel clat pent persister pendant plusieurs semaine* on plusieurs inois, sans offrir de changemens noU- bles j mais ensuile on voit la l6le se pencher peu a peu davaiilage en arrifire , el du cite oppose a celui vers lequel elle etait d’abord inclinee, ou se renvorser directement en arridre si ralleralion occupail egale- nient les deux coles ; elfels qui dependent, sans nul donle, de I’afraissemenl des parties delruiles par la carip. On concoilque ces divers deplacemens conse- cnlifsde la idle peuvent subir quelques modifications d’aprds la marclie que pent suivre la maladie, comme dans le cas, parexemple, ou les deux articulations alloi’do-occipilales deviendraient le siege de rallera- lion, non pas simultanement, mais successivement apres un lapsde temps assez long. Arrives a cetle periode, les douleurs que ressen- tenl les malades deviennent inlolerables par I'impos- sibilile oii its sont de Irouver une position coinmod<-, etpar la necessilede conserver conslammenl la nu'ine isilualion. Ils ne peuvent se coucher sur le cole sain, et ce n’est qu’avec une grande ditSculte qu’ils resleiit quelque temps sur le cote malade : il faut qu’ils soient elendus sur le dos , et cetle dernidre position est en- core excessivement penible quand ralteratioii occupe a la fois les deux coles de la colonne cervicale : de la une insoinnie presque habituelle, ou un somnieil fali- gant, interrompu par des rdves effrayans , etc. Les moindres derangemensdans la position du corps sont accompagnes, de la part du malade, de precautions qui sont vraiment caraclerisliques. Veul-il se metlre sur son scant, cheiche-t-il a s’appuyer sur son oreil- ler , ou a se coucher borizonlalement, on le voit glis- ser doucement une ou deux mains derridre sa idle , les appliqucr leulement conlre I’occiput, et faire sui- vre a la tete, ainsi soulenue, le mouvement imprime au resle du corps. En meme temps que la tete a commence a s'lncliner lateraiement en avant, la machoire inferieure s’est portee peu a peu en avant, de manidre que son ar- cade dentaire depasse de plusieurs lignes I’arcade de la machoire superieure, d’ou resulie un aloogement du meolon qui ajoute une expression singulidre a la pbysionomie du malade. L’ecartemenl des machoires est Irds-borne , et ne s’efTectue qu’avec douleur; la deglutition devient de plus en plus gdnee, la voix^au- que, et rexploralionderarridre-gorge fait quelquefois dislinguer une lumeur molle, fluctuante, plus ou moins volumineuse, derridre la paroi posterieure du pharynx, lumeur qui rend la respiration plus difli- cile, et la voix nasonnee, en s'appllquant contre I'ou- verture des fosses nasales : elle est formee par un abedv silue au-devant des vcrldbres allerees, ainsi qu'on I’a deja observe a plusieurs reprises, Un;lis qu'on o’a vu encore quo deux fois uue ouvcrlurs dk-