Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade.

  • Courtade, Denis.
Date:
1888
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Credit: Contribution à l'étude thérapeutique de la digitale dans les affections organiques du coeur / par le Dr Denis Courtade. Source: Wellcome Collection.

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    facteur, c’est-à-dire la quantité de sang contenue dans le système cardio-artériel. Que fait la digitale? Chez les valvulaires, elle tend, il est vrai, à di- minuer la pression en faisant disparaître la résistance due à la para- lysie des artérioles ; mais d’un autre côté elle augmente le tonus vas- culaire, et facilite les contractions du cœur; ces deux actions l’em- porteront et la tension, sera augmentée. Le tracé, qui avant la digitale ne pouvait pas être pris, ou qui ne donnait qu’une ligne sinueuse deviendra bien plus appréciable. Si le cœur reprend vite son énergie, comme cela arrive d’ordinaire quand on commence par de fortes doses, 0,50 ou 0,60 la tension variable deviendra très accusée, et l’on aura des tracés avec amplitude très grande, ligne d’ascension verticale, sommet élevé. Ce n’est pas ce- pendant une raison pour dire que la digitale diminue la tension: ce que l’on doit dire, c’est que la digitale a augmenté bien plus rapide- ment la tension variable que la tension constante. Si le cœur reprend son énergie plus lentement, ce qui arrive le plus souvent avec des doses de digitale plus faibles, on aura les tracésde Siredey et Legroux. Chez les artériels j’ai vu plusieurs fois la digitale diminuer la ten- sion exagérée (obs. XIII et obs. XIV). Le mécanisme en est difficile à préciser ; peut-être la digitale agit-elle en calmant les spasmes vasculaires, ou plutôt en faisant disparaître certaines hyposystolies locales qui gênaient la circulation. Si on examine les tracés on voit que le 15 août, la tension marquant au sphygmomanomètre 24 (obs. XIII), la ligne d’ascension est verticale, le sommet aigu et élevé, la ligne de descente rapide et nettement dicrote. Le 21 août la ligne d’ascension est encore verticale, mais elle est moins élevée; le cro- chet disparaît, le sommet présente même un léger plateau. La ligne de descente ne présente plus de dicrotisme. Au sphygmomanomètre la tension égale 18. J’ai placé à côté les tracés pris sur le malade faisant l’objet de l’observation V, pour montrer que malgré la différence qui existe entre le pouls d’un mitral et le pouls d’un artério-scléreux, on observe cependant, après l’administration de la digitale un tracé qui est parfaitement semblable. Le cardiographe donne les mêmes indications que le sphygmo- graplie. L’application du tambour est souvent difficile, soit à cause de l’embonpoint, ou de l’œdème, soit parce que la pointe du cœur