De l'ataxie locomotrice et en particulier de la maladie appelée ataxie locomotrice progressive / par P. Topinard.

  • Topinard, Paul, 1830-1911.
Date:
1864
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Credit: De l'ataxie locomotrice et en particulier de la maladie appelée ataxie locomotrice progressive / par P. Topinard. Source: Wellcome Collection.

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    crâniens ou leur altération ont manqué 28 fois. Mais parmi ces 2S cas il peut y en avoir oii ces désordres aient existé bien qu'on n'ait pas su les découvrir. Quelques-unes de nos observations montrent des lésions des nerfs optiques constatées soit à l'ophthalmoscope, soit à l'autopsie, alors qu'après un interrogatoire sur le vivant on avait conclu à leur absence. On a droit aussi de s'étonner que l'altération des nerfs crâniens ait été si rarement notée à l'autopsie, lorsqu'en revanche les troubles sont si fréquents sur le vivant. Mais en parcourant les observations, on peut voir que trop souvent ils n'ont pas été examinés, ou bien qu'on s'est contenté de regarder leur bout central, celui qui reste sain. Ne sait-on pas aussi que, tandis que sur les nerfs optiques la maladie éclate franchement et progresse d'une façon continue, sur les nerfs moteurs ocu- laires en général, elle est passagère et ne donne pas le temps à une lésion persistante de se produire. Mais les symptômes- trahissent l'état de maladie d'un tissu, d'un organe aussi sûre- ment que l'œil nu et le microscope et comblent ainsi cette lacune. Nous ne contestons pas cependant, que les manifestations de la maladie sur les nerfs crâniens ne fassent quelquefois défaut lorsque l'ensemble des symptômes et leurs allures indiquent clairement la même maladie, moins ces manifestations. Mais quelle est l'espèce morbide qui n'offre pas de formes frustes, et quel est le médecin qui la niera parce qu'il lui manque tel ou tel caractère, même important ? L'absence de trouble des nerfs crâniens, dans la minorité des cas d'alaxie locomotrice progressive, n'est donc pas une raison suffisante pour rejeter son existence clinique comme maladie à part : derrière l'ensemble de ses symptômes, on saisit un lien commun, on entrevoit une influence morbide dont l'action ne se spécialise pas exclusivement sur la moelle ; et c'est en vertu de ce lien certain, de cette influence générale que nous