De l'hémophylie / M. le Dr Cadet de Gassicourt.

  • Cadet de Gassicourt, Charles Jules Ernest, 1826-1900.
Date:
1876
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Credit: De l'hémophylie / M. le Dr Cadet de Gassicourt. Source: Wellcome Collection.

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    1876. — '23' Année. — N° 16. 10 ceut. le numéro. LA Mercredi 23 février 1876. FRANCE BUREAUX Paraissant le Mercredi et le Samedi UN AN CHEZ V. A. DELAHAYE ETC’° RÉDACTEUR EN CHEF FRANCE. 12 FR. Le E. BOTTENTUIT Médecin consultant aux Eaux de Plombières, ancien interne des hôpitaux de Paris, Membre de la Société Anatomique, Chevalier de la Légion d'Honneur. UNION POSTALE. PAYS D’OÜTRE-M Les ouvrages remis en double sont annoncés et analysés. - Adresser c© qui concerne la Rédaction à M. le DELAHAYRetC'° et dans touslesBureaux de poste;rabonnementse continue sauf avis contraire.—Les Annonces sont reçues chez le BÉGISSEDR, 21, rue de la Monnaie Travaux originaux : De l'hémophylie (Hôpital Sainte-Eugénie, M. le D>- Cadet de Gassîcomt)r^'*PhysioIbgîe et SUérapcutiquc : Les préparations d'aconit. — Action du froid sur le lait et les produits qu'on en tire, par M. E. Ferrand. — Comptes-rendus analytiques des Sociétés savan-les : Académie des sciences., séance du 1 i février 1876. — Société de médecmepratique, séance du 20 janvier 1876. — Nécrologie. Tliéses pour le doctorat. — Nouvelles. — Feuilleton : Chronique de la pharmacie {Suite), parM. E. Genevoix. TRAVAUX ORIGINAUX HOPIrAL SAINTE-EUGÉNIE. mAlE D'' C.ADET DE GASSICOURT. De l’hémophylie. Messieurs, Le malade couché au n» 14 de la salle Saint-Joseph est un gar- çon de 13 ans 1/2, atteint d’hémophylie. L'hémophylie est une maladie qui, sans être très-rare, est ce- pendant assez exceptionnelle pour qu'il soit nécessaire, de ne pas né,gliger les occasions qui se présentent d’en faire l'étude ; et je suis d’autant plus désireux d’appeler votre attention sur ce point que, tout exceptionnelle quelle soit, elle est peut-être plus fré- quente qu’on ne le suppose, et que le médecin, non prévenu, pourra la méconnaître à son grand dommage, et au grand pré- judice des malades. Je vous en citerai tout à l’heure un triste exemple. Mais il faut d’abord, pour vous faire bien .saisir les caractères de cette étrange affection', lui assigner sa place dans le cadre no- sologique. Ce préambule' est ici très-nécessaire, car les hémor- rhagies ne sont point rares dans l’enfance, et cette fréquence même pourrait être la cause de confusions regrettables ; vous savez tous, en effet, combien les épistaxis sont communes à cet ;\ge ; elles le sont à tel point gae leur apparition au début d’un état fébrile perd beaucoup de l’importance qu'on-y devrait atta- cher chez un adulte et pourrait faire croire à une fièvre typho'ide qui n’existerait pas ; vous connaissez ces hémorrhagies multiples, complications si ordinaires de la coqueluche, hémorrhagies na- sales, gingivales, sous-conjonctivales, bronchiques, dont nous avons, en ce moment même, un bel exemple dans nos salles. Vous vous rappelez aussi- quelles précautions vous sont recom- mandées dans l’application des sangsues chez les très-jeunes sujets, et combien sont h craindre ces hémorrhagies secondaires que rien ne peut arrêten. Vous voyez donc quelles enfants sont prédisposés aux hémor- rhagies. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans l’étude des condi- tions physiologiques qui expliquent cette prédisposition. Mais, il importe de remarquer que, chez eux, comme chez les adultes, les hémorrhagies sont, dan» la plupart des cas, un symptôme ou un accident d’une maladie aigue ou chronique, à déterminations multiples, au milieu de laquelle elles apparaissent : hémorrhagies dans la fièvre typho'ide/ dans la variole, dans la coqueluche, dans les maladies du cœur, etc., etc. ; tandis que trois maladies seulement ont pour symptôme unique ou tout au moins essentiel l’hémorrhagie ; ces trois) ufaladies sont ; le scorbut, le purpura hémorrhagique ou maladie de 'Werlhof, l’hémophylie. Le scorbut et le purpura hémorrhagiques sont deux maladies très-voisines l’une de l’autre, tellement voisines que certains au- teurs les ont réunies sous le nom de diathèse hémorrhagique ai- FEIIÏLLETOIV CHRONIQUE DE LA PHARMACIE Nécrologie (Suite) (i). elle a délivré de la vie ud aiÿiable vieillard, un savant modeste, l’un des vétérans de la Société de pharmacie, Tassait, ancien phar- macien de l'hôpital Saint-Antoine, puis économe de la pharmacie centrale des hôpitaux. Il fut un instant la victime d’une singulière aventure pendant son internat à THotel-Dleu. Louis X'VIII se rendait en voiture de gala à Notre-Dame. Sous les fenêtres de l'Hôtel-Dieu, l’équipage royal et l’escorte furent assaillis par des projectiles humides, plus nauséa- bonds que dangereux. Les gardes se précipitent dans UHùtel-Dieu, fouillent lès premières salles, et trouvent Tassait et le frère de Dupuytren, dans le paisible exercice de leurs fonctions d’internes en pharmacie. Appréhendés, malgré leurs protestations, frappés, garrotés, con- duits en prison, ils ne durent leur liberté, au bout de vingt»quatre heures, qu'aux démarches du grand chirurgien. M. Tassait souriait de cette mésaventure, qui eût fait d’une autre nature moins bien équilibrée un irréconciliable à perpétuité. (1) V. Franco mèdkalo, U. La mort ne s’est pas seulement adressée à la' vieillesse. Elle a brutalement, et dans la force de l’àge, frappé un travailleur de Lyon, Fayard, propriétaire deS'produits Patterson. Espic de Bordeaux, l’auteur des cigarettes < de Maisons-Laffitte, rinyenteur c ^Académie, de médecine^, font au,ss^, partie de funèbre 1 Paris, deux des dévoués entièrement cie d’ordonnances, qui s’étaiejit créé d’honneur et de ponctuai! té professionnelle ouvrières où ils ont vlelli, qui n’avaient jamais appels et les fonctions d ; la charité n du Temple, Taffoureau, c ar sont allés à leur derniè e obligés. La science pharmaceu pharmaciens galénistes, qui s’étaient tâche lourde et absorbante de la pharma- notoriété milieu des populations inicipale, Roussel, dans la s la rue du Faubourg Saint-Antoine, demeure, escortés par la foule de Auteur de nombreux paémoires sur l'hygiène, la chimie, la phar- gne et dans les hôpitaux, il a surtout t que suscitée par les conflits de l’in- tendance et du corps de santé. Le demi-succès remporté à l’.Vcadé- 5 de médecine était loin d’avoir apaisé son ardeur, et sa plume nfatigable était fiiiemert taillée pour défendr