Volume 2

De l'orthomorphie, par rapport a L'espèce humaine; ou recherches anatomico-pathologiques sur ler causes, les moyens de prèvenir, ceux de quérir les principales [des] difformités et sur les véritables fondemens de l'art appelé orthopédique / par le Prof. Delpech. Avec atlas.

  • Delpech, J. (Jacques), 1777-1832.
Date:
1828 [cover-title, 1829]
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Credit: De l'orthomorphie, par rapport a L'espèce humaine; ou recherches anatomico-pathologiques sur ler causes, les moyens de prèvenir, ceux de quérir les principales [des] difformités et sur les véritables fondemens de l'art appelé orthopédique / par le Prof. Delpech. Avec atlas. Source: Wellcome Collection.

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    souvent un peu de flegmasie , que les circonstancesextérieures ne justifiaient pas toujours. Cependant, le corps af¬ fectait des altitudes singulières ; les vêtemens le mieux faits ne tardaient pas à se déformer : le tronc est exa¬ miné , à lage de 22 ans, et l’on cons¬ tate une déviation de l’épine. Le corps était affaibli par des souf¬ frances presque continuelles, qui du¬ raient depuis trois ans ; on espéra qu’en cherchant à rétablir les forces , on arrêterait les progrès de la diffor¬ mité et des conséquences qu’on lui attribuait, avec beaucoup de raison. Cet espoir sembla se réaliser pendaut 1 aimée SUlVdlJlc J et Jca COUÏ min(Si el¬ les hydro-sulfurées , qui furent em¬ ployées en bains et en boisson, sem¬ blèrent avoir fait quelque bien; mais, l’année d’après , la difformité aug¬ menta manifestement , et avec elle toutes les incommodités habituelles. La malade nous fut montrée alors, et nous constatâmes ce que nous avons mentionné par rapport aux membres, et ce que nous allons exposer et que l’on peut vérifier par l’examen de la planche. En examinant attentivement la ré¬ gion lombaire , on voit que cette partie de l’épine forme un arc , qui équivaut à environ le douzième d’un cercle de 11 à 12 pouces de diamètre. La totalité des vertèbres lombaires y paraît intéressée. La courbe qu elles forment ainsi , paraît assez régulière, et sa convexité est dirigée obliquement à gauche et en devant. En prolongeant cette courbe infé¬ rieurement , ou en formant sur elle une tangente , l’une ou l’autre des deux lignes tombe fort obliquement sur un autre ligne qui représenterait un diamètre horizontal du bassin : il s’ensuit que la cinquième verltbre lombaire ne repose pas horizontale¬ ment sur la base du sacrum, et qu’elle doit avoir éprouvé un déversement considérable à gauche. Au-dessus de l’arc lombaire , les vertèbres dorsales qui s’élèvent obli¬ quement à droite , affectent une courbe légère et prolongée de droite à gauche. Mais, dansle bas de cette ligne oblique et légèrement courbée , se présente un phénomène fort remarquable : une saillie formée soudainement par l’apo¬ physe épineuse de la douzième vertèbre dorsale , et par les suivantes de bas Cil llrtlil. Il est indubitable que les articula¬ tions lombaires de l’épine ont subi, dès la plus tendre enfance, des distor¬ sions qui ont permis une incurvation habituelle , mais transitoire , de ces vertèbres à droite. Prédisposés comme ils l’étaient , ces fibro-cartilages ont contracté aisément, dans quelque oc¬ casion favorable qui n’a pas été notée, un état morbifique qui a augmenté ce déversement et l’a rendu perma¬ nent. La chose a dû avoir lieu à 19 ans , époque à laquelle remontent les premiers dérangemens de la santé et les premières douleurs lombaires L’incurvation devenue permanente a dû provoquer les douleurs, autant et plus peut-être que la maladie des fjbr o-carti!ages : des mouvemens au¬ tomatiques ont décidé un retour à gauche de toute l’épine, dont le point central s’est trouvé dans l’articulation sacro-vertébrale , dans laquelle , sans doute, les ligamens avaient conservé plus de souplesse et contracté moins d’engorgement. L’arc supérieur formé par les vertèbres dorsales , quelque