Étude a l'oeil nu sur la surface interne de l'utérus après l'accouchement : dans l'état physiologique, dans l'état pathologique, et en particulier dans la fièvre puerpérale.

  • Colin, Félix.
Date:
1847
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Credit: Étude a l'oeil nu sur la surface interne de l'utérus après l'accouchement : dans l'état physiologique, dans l'état pathologique, et en particulier dans la fièvre puerpérale. Source: Wellcome Collection.

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    sur la dénudation physiologique de la couche musculaire à l’intérieur de l’utérus, après la délivrance, est erronée : elle est contraire aux lois d’une saine physiologie, en opposition avec la description bien connue de la caduque, démentie par l’observation directe. Je prouverai, par des faits où l’on trouvera la description de la surface interne de la matrice , depuis l’accouchement jusqu’au troisième mois après la dé- livrance, qu’il y reste une membrane vasculaire, vivante, nullement distincte du feuillet utérin de la caduque, feuillet qui, d’après les recherches de MM. Weber, Coste, Baer, Bischoff, etc., ne serait que la muqueuse modifiée. Je décrirai ensuite les divers degrés d’altéra- tion que présente cette couche membraneuse aux différentes périodes de la fièvre puerpérale, et je rapporterai un fait qui démontre la pos- sibilité de son altération par d’autres maladies. Cette thèse se com- posera donc de deux parties, l’une physiologique, l’autre patholo- gique. PARTIE PHYSIOLOGIQUE. SURFACE INTERNE DE LA MATRICE APRÈS LA DÉLIVRANCE; RÉTABLISSE- MENT DE LA MUQUEUSE A SON ÉTAT NORMAL. L’expulsion de la muqueuse utérine après l’accouchement est un fait tellement contraire aux procédés habituels de la nature, que, pour cette raison seule, une foule de bons esprits se sont refusés à adop- ter la théorie de Hunter, renouvelée par MM. Weber et Coste, sur l’identité de la caduque et de cette muqueuse. C’est qu’en effet, nulle part dans l’économie nous ne voyons les muqueuses s’exfolier dans l’accomplissement de leurs fonctions. Si, chez les animaux, on voit parfois à l’état physiologique quelque partie se détacher de l’ètre auquel elle appartient, cette partie n’est pas vivante, elle n’est, comme l’épiderme, qu’un produit de sécrétion; ou