Dissertation sur le typhus amaril, ou maladie de Barcelone, improprement appelée fièvre jaune / par J.-A. Rochoux.

  • Rochoux, J.-A. (Jean-André), 1787-1852.
Date:
1822
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Credit: Dissertation sur le typhus amaril, ou maladie de Barcelone, improprement appelée fièvre jaune / par J.-A. Rochoux. Source: Wellcome Collection.

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    un peu rouges; la respiration n’éprouve aucun dé- rangement, mais l’haleine a presque toujours une odeur fade, particulière. Dans les cas les plus graves , il survient au bout de quelques heures un de'lire plus ou moins fort, qui quelquefois éclate avec les autres symptômes. La langue se sèche, devient noire et rude ; il y a des nausées et quelques vomissemens, rarement de la diarrhée ; les urines s’arrêtent. Bientôt la chaleur di- minue, les forces tombent, la peau se recouvre d’une sueur visqueuse; le pouls devient petit et faible; le déliré est continu, ou plutôt remplacé par une sorte d’hébêtement stupide; l’épuisement augmente, et les malades expirent souvent au milieu de mouvemens convulsifs, au bout de vingt-quatre, trente-six ou quarante - huit heures, poussant rarement jusqu’au troisième jour. Au moment de la mort, quelquefois seulement après, le corps devient d’un jaune citron. Dans le commencement de l'épidémie, on a vu sou- vent en pareils cas paraître de nombreuses phlyc- tènes. Lorsque la marche de la maladie est moins rapide, ce n’est guère que vers le troisième ou quatrième jour que le délire survient. Il augmente ordinaire- ment chaque soir, et trüuble plus ou moins le som- meil, qui, peu dérangé jusque-là , avait eu pourtant quelque chose d’accablant. Dès l’entrée du second jour, le visage a complètement dérougi : il est devenu pâle. Vingt-quatre heures plus tard, le pouls à perdu le reste de sa fréquence, et sous ce rapport est devenu