Volume 2

Recherches sur l'epuration biologique et chimique des eaux d'egout effectuées à l'Institut Pasteur et Lille et à la station experimentale de la Madeleine / par A. Calmette.

  • Calmette, A. (Albert), 1863-1933.
Date:
1905-1914
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Credit: Recherches sur l'epuration biologique et chimique des eaux d'egout effectuées à l'Institut Pasteur et Lille et à la station experimentale de la Madeleine / par A. Calmette. Source: Wellcome Collection.

    1021/1048 (page 345)
    Pour les eaux résiduaires qui proviennent de la fabrication de l’ammoniaque (5000 mètres cubes par 100 tonnes d’ammo- niaque produite), Kôhne préconise la clarification dans des bassins spéciaux, oii se déposent les boues calciques et le trai- tement ultérieur de l'effluent décanté, en mélange avec les eaux résiduaires ménagères. Épuration des eaux résiduaires des fabriques de cellulose (‘). — Les fabriques allemandes de cellulose ont produit en 1908. 545 015 tonnes de cette substance, et le rapide développement de cette industrie a eu pour conséquence une forte contami- nation des cours d’eau par les eaux résiduaires de ces usines. La fabrication se fait par cuisson du bois à haute température et sous pression avec une solution aqueuse de bisulfite de chaux; elle produit, comme eaux résiduaires, principalement les lessives de cuisson et les eaux de lavage de la cellulose. Ces lessives, ainsi que les premières eaux de lavage sont très riches en matières organiques, car elles en renferment 75 à 00 grammes par litre. Dans la plupart des fabriques on leur lait subir une épuration qui consiste à retenir les dépôts dans des bassins de décantation, après récupération partielle de l’aeide sulfureux, puis à refroidir les lessives, à les neutraliser par la chaux et à les envoyer dans des bassins de précipita- tion. Cette méthode n’élimine pas les matières organiques dissoutes, dont la présence occasionne ultérieurement de graves contaminations des cours d’eau. Leur déversement détermine d’abondants développements d’algues qui envahis- sent entièrement les petits ruisseaux et sont même très appré- ciables dans les grands lleuves tels que le Mein, le Rhin et l’Elbe. Ces végétations aquatiques se décomposent bientôt et les phénomènes de putréfaction peuvent anéantir toute la flore et toute la faune des eaux dans le voisiuage. On peut rendre cet inconvénient moins grave en évacuant ces eaux en plein courant, au milieu du fleuve; mais des expériences sont encore nécessaires pour reconnaître si ces eaux très diluées n’ont pas encore une action nuisible. L épuration biologique est impossible avec ces eaux, même (*) D après Pril/kow, VirrLeljahrsttchr. f. Gerirhtl. Mrdizin n. off Sanilnts- wesen, drille Fulrje, XL, 1910, p. 115 cl Wasser und Almiixser, I. III, p. 549.