Congrès international de médecine et chirurgie sous le haut patronage de S.A. le Khédive Abbas II, ouvert le 19 décembre 1902 : communications lues / par Saleh Bey Soubhy.

  • Soubhy, Saleh.
Date:
1903
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Credit: Congrès international de médecine et chirurgie sous le haut patronage de S.A. le Khédive Abbas II, ouvert le 19 décembre 1902 : communications lues / par Saleh Bey Soubhy. Source: Wellcome Collection.

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    Grâce à Pasteur, cet illustre savant, honneur de la France et bienfaiteur de l’humanité, nous avons appris que, hors du vide, l’univers entier est peuplé de germes qui, sous des noms différents, des effets différents dans des différents milieux, trahissent leur présence par des manifestations dont nous supportons les conséquences. A côté des infiniment grands, il y avait les infiniment petits. Et, dans cette guerre acharnée des uns contre les autres, le champ de bataille restait le plus souvent à nos parasites. Le grand Pasteur avait si bien saisi ce problème que depuis lors seulement, ère marquant la création de la bactériologie, l’homme, c’est-à-dire l’infiniment grand, peut lutter avec avantage contre ses terribles adversaires. En effet, grâce à la stérilisation des instruments et à l’aseptie rigoureuse, le champ opératoire, les plus grandes opérations aboutissent rarement à ces complications redoutables dont en mouraient les 80 o/o des opérés. Grâce à l’antiseptie, nous pouvons presque impunément nous jouer des maladies à tendance à la suppuration. L’opération de l’abcés du foie, si redoutable il y a quelques années devient aujourd’hui pour le chirurgien habile un jeu d’enfant. Il en est de même pour toutes opérations accessibles au bistouri du chirurgien. J’ai parlé du vide, Messieurs, revenons-y pour quelques minutes encore. Le vide se fait, ainsi que vous le savez tous, toutes les fois que, par des moyens ou par d’autres, nous arrivons à empêcher la circulation de l’air, dans un espace limité. Or, nous entravons nécessairement cette circulation, en empêchant toute communication atmosphérique entre un vide déjà existant et le milieu ambiant. Point n’est nécessaire pour cela d’employer les grands moyens ; les plus simples sont encore les meilleurs. Il suffirait, pour ne pas avoir le contact de l’air, dans une plaie par exemple, une blessure, une ulcération, de rendre la place imperméable, soit par le contact immédiat de deux surfaces, soit en comblant la cavité par des couches imperméables. En un mot, toute absence de germes se trouverait là où l'air n'a pas d’accès.