Précis de pathologie exotique / par E. Jeanselme et E. Rist.

Jeanselme, Édouard, 1858-1935.

Date:: 1909

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Credit: Précis de pathologie exotique / par E. Jeanselme et E. Rist. Source: Wellcome Collection.

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disme sont loin, on a pu s’en rendre compte, de contredire à 1 uni- versalité de la transmission par le moustique. Pluralité des parasites palustres. — On a beaucoup discuté sur la question de savoir si la malaria, quelle que soit sa forme clinique, est toujours due aune seule et même espèce d hémato- zoaire, ou si, au contraire, il existe plusieurs espèces,ou du moins plusieurs variétés stables de ce parasite. La première opinion a été de tout temps soutenue par Laveran. Mais, depuis quelques années, la doctrine de la pluralité des hématozoaires, fondée par Golgi, Marchiafava, Bignami Gelli, Mannaberg, Billet, etc., a gagné des adhérents de plus en plus nombreux, et les arguments que l’on a apportés en sa faveur sont loin d’être négligeables. Laveran lui- même s’est montré dans un travail récent adversaire moins irré- ductible de la doctrine de la pluralité. En effet, les distinctions que l’on a établies entre les variétés ne reposent pas seulement sur les différences cliniques des fièvres qu’elles provoquent, sur la durée de leur périodicité, mais encore sur des divergences mor- phologiques très nettes et dont plusieurs sont constantes. Enfin, tandis que les inoculations expérimentales faites autrefois prêtaient à la critique, les expériences récentes ont paru confirmer le caractère spécifique des diverses variétés du parasite*. On a tout d’abord distingué les hématozoaires des fièvres béni- gnes (fièvres vernales des Italiens) de ceux de la malaria maligne (fièvre eslivo-aulomnale des Italiens, fièvre tropicale de Koch). Dans les fièvres du premier groupe on ne rencontre jamais de crois- sants, et le microgamète dérive d’un microgamétocyte sphérique qui semble ne se distinguer que fort peu dos schizontes adultes du cycle endogène. Dans les fièvres du second groupe, les corps flagellés dérivent dos corps en croissant, et l’on observe dos accès pernicieux qui manquent au tableau clinique des fièvres bénignes. Beaucoup d’auteurs n’admettent que cette classification (van der Scheer, Plehn). Mais d’autres savants, en particulier les Italiens, ont poussé plus loin l'analyse et, dans les fièvres bénignes, distin- guent le parasite quarte du parasite tierce. Nous caractériserons rapidement ces espèces. Hématozoaire de la fièvre quarte. — Ses schizontes à mou- vements peu actifs renferment des grains de pigment assez gros. Le schizonle mûr se divise en 6 à 12 segments disposés en une seule rangée et possédant un noyau distinct. Il ne forme jamais de crois- sants. Son cycle endogène s’accomplit en soixante-douze heures.