Volume 6

Annales du Muséum d'histoire naturelle.

Date:
1802-1806
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Credit: Annales du Muséum d'histoire naturelle. Source: Wellcome Collection.

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    temps les leçons au Jardin pour Du verney, dont il auroit dû être le successeur. Ses travaux anatomiques, ses mémoires lus à l’académie à laquelle il étoit depuis long-temps aggrégé, ses cours soit particuliers, soit publics, toujours très-suivis, et surtout son exposition anatomique du corps humain, ou- vrage devenu élémentaire et mis entre les mains de tous les élèves , Tavoient placé sur le premier rang parmi les anato- Stenon, l’anatomiste , avoit laissé un nom estimé , il se décida en 1702 à entrer dans la faculté de Paris, et y fut reçu en 1700. L’année précédente il avoit perdu Bossuet son protecteur et son second père. Bientôt son goût décidé pour l’anatomie le fit connoilre du fameux Duverney , qui se hâta de s’en emparer, et en fit son pensionnaire et son ami. Il fut donc à cette époque un des liabitans du jardin des Plantes. Les ldfcons de ce grand maître le mirent en état d’être admis en 1707 à l’académie des sciences. Ce choix fut justifié par d’excellens mémoires sur la structure du cœur, sur une valvule de la veine-cave inférieure, sur l’action des muscles, sur les mouvemens en rond de certaines parties, sur l’origine des monstres. La première édition de son Exposition anatomique du corps humain parut en 1752 ; mais son travail principal avoit été de faire des cours pour l’ins- truction publique. Il avoit fait long-temps pour Duverney les leçons d’anatomie et de chirurgie au Jardin; mais différentes circonstances ayant empêché qu’il ne fût nommé son successeur, la place remplie par Hunaud ne lui fut donnée qu’après la mort de celui-ci. Son grand âge ne lui permit pas de l’exêrcer plus de huit ans. Sur sa demande , on lui nomma un adjoint , et Ferrein fut choisi. Winslow avoit fait en 1744 l’inauguration du nouvel amphithéâtre bâti par la faculté de Médecine dans ses anciennes écoles , rue de la Bucherie. On lui avoit donné à la bibliothèque nationale une place d'interprète de la langue teu- tonique. Aux travaux d’anatomiste , de professeur et d’académicien, il joignoitceux de médecin; on Lappeloit surtout pour déterminer le siège des maladies.Une connois- sance approfondie du corps humain lui faisoit souvent découvrir des choses qui échappoient â d’autres plus exercés dans l’art de guérir. Il laissa en mourant un fils capitaine de vaisseau, mort sans postérité , et une fille mariée à Léchât de la Sour- dière , médecin de la faculté. De celle-ci est née madame Lullier, veuve d’un militaire distingué., dont le fils Alex. L. M. Lullier suit maintenant avec succès la carrière de la médecine. ¥ 2