Étude pratique sur le mal de Pott / par le Dr. V. Ménard.

  • Ménard, V. (Victor), 1854-1934.
Date:
1900
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Credit: Étude pratique sur le mal de Pott / par le Dr. V. Ménard. Source: Wellcome Collection.

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    tré qu il Paul voir, dans le tasseraenl des arcs postérieurs, la cause du faible degré de l'inflexion. Ce tassement ne s.- limite pas aux vertèbres maladçs, mais il se passe en mô temps, sur une hauteur variable, au-dessus el au-dessous d'elles (6g. 58, p. 64). Il pcul exister un rudimenl de gibbosité ayant sa cause exclusive- ment dans le recul et la saillie en arrière de l'arc postérieur apparte- nant au corps vertébral détruit. Ce recul est, en général, moins accentué qu'à la région dorsale, ce qui tient à la configuration anato- mique des apophyses articulaires inférieures, ditîérenles au dos et aux lombes. Celles du dos sont dirigées obliquement en bas et en arrière et tendent à glisser sur le plan incliné, dirigé dans le môme sens, des apophyses artieulaircs supérieures delà vertèbre sous-jacente. Aux lombes, les apophyses articulaires inférieures, dirigées verticale- ment, forment deux demi-cylindres pleins, s'emboîtant exactement dans les demi-cylindres creux des apophyses articulaires supérieures de la vertèbre sous-jacente. De ce fait, les arcs postérieurs sont moins sollicités à glisser en arrière. La figure 74 (p. 85) montre un cas de mal de Pott lombaire avec des- truction à peu près complète de deux corps vertébraux, quatrième el cinquième, réduction du troisième à la moitié de sa hauteur. On remarquera que deux vertèbres et demie de la région lombaire repré- sentent en hauteur près de quatre vertèbres dorsales. Cependant la gib- bosité est à peine appréciable, elle n'atteint pas les proportions d'une bosse évidente sur le malade nu; elle est dissimulée sur le malade couvert de ses vêtements. L'enfant ne passerait pas pour bossu. Au dos, l'inflexion aurait atteint presque l'angle droit. C'est seulement après destruction de quatre ou de cinq lombaires, après atteinte même des dorsales inférieures que la bosse devient réellement volu- mineuse. Encore n'cst-elle jamais aussi saillante qu'au niveau du dos. Les sujets la dissimulent complètement sous leurs vêtements; ils ont la taille raccourcie, mais ne sont pas pour le monde de vrais bossus. Nous avons dit plus haut que les pièces pathologiques très anciennes présentent, outre le tassement des arcs postérieurs, une atrophie notable de ces mêmes arcs. Ces deux éléments s'associent pour dimi- nuer l'inflexion. Sur la figure 74, la hauteur des quatrième et cinquième arcs postérieurs, pris ensemble, égale à peine la hauteur de chacun des arcs situés plus haut. Gibbosités dorsales. — Les gibbosités dorsales, d'une manière générale, tendent à s'accentuer. Si un traitement rationnel n'a pas été suivi, elles deviennent presque toujours volumineuses.