Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp.

  • Béchamp, Antoine, 1816-1908.
Date:
1905
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Credit: Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp. Source: Wellcome Collection.

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    Celui-ci, après avoii' reconnu qu'il « devait à la vérité de dire qu’en effet il m'avait écrit et qu'il était venu à Monlpellic'r », Ht ce qu'il devait faire pour Pasteur ; naturellement, après un grand éloge des « graines sélectées » et de son ami, il se mo(iua des microzymas et de l'emploi préservatif de la ci’éosote. (Comptes rendus, t. LX\’I1, p. 301.) Ma réponse à .M. Raibaud l'-Viige est du 17 aoi'it. J'y rappelle, en en appelant à l’Académie, (jue le 8 juin, en même temps cpie ma Note, j'avais envoyé une planclie de dessins à l'aiipui lie mes descriptions. (Comptes rendus, l. LXX'lll, p. J43.) Dumas présenta lui-méme et inséra ma réfutation. Personne ne répli([na. A l’Académie on pouvait s’incliner devant la [ilagiaire, mais personne ne prétendit que je m'étais trompé. Personne, non plus, ne prouva cpie Pasteur, déjà deux fois plagiaire dans la même question, ne l'avait pas été une troisième fois. 11 arriva aussi (pie le 31 août, Dumas présenta à l'Académie ma Note intitulée : « Sur la fermentation alcooliipie et acétiipie spon- tanée des (eufs. » (Comptes i-endus, t. I.XN'III, p.5'23). Ce travail était le résultat de recherches poursuivies depuis trois ans. 11 était du même ordre (pic les recherches relatives à l aigrissement et à la coagulation sponlanésdii lait; il était la confirmation lapins éclatante du fait de fermentations spontanées, c’est-à-dire sans ferments ayant pour origine les germes de l'air, puis(pie le phénomène se produit simplement en secouant vivement l'œuf entier pour y mêler le contenu du jaune rompu jiar les secousses avec le blanc. Dans ces conditions j’ai im dire à la fin du mémoire (jue j'aurais pu l'intituler : « Des rnicroziimus de l'œuf considérés comme onjanismes producleurs d'alcool el d'acide acéli(jue. » C'était le premier exemple d'une fermentation spontanée on l'alcool et l'acide acéticpie se produisaient comme dans la fermentation de la levure de bière. La destination de l'œuf de poule est de donnei’ un poulet, et il suffit de brouiller son contenu, sans y rien changer dans sa nature chimi(pie, poui‘ (pi'au lieu de donner un oiseau, il produise une vulgaire fermentation sans (pie les microzymas y changent de forme. Cela faisait comprendre la manière d'être des microzymas de la llacherie qui, dans un milieu malade, devenaient microzymas articulés et en chapelet de grains. Rien (pie je n'aie pas déduit cette considération dans ma Note, Pasteur comprit la gravité de sa présentation par Dumas : personne ne croirait jilus à sa préten- tion d'avoir, le premier, découvert la llacherie et sa cause. Le dépit de voir son plagiat divulgué, joint à son ini|)uissance à se justifier, amenèrent la castatroiihe du 19 octobn* suivant. 11 n'y a pas d'autre explication raisonnable de sa congestion cérébrale. Le travail prétendu immodéré comme cause, il l'a imaginé plus tard pour se rendre intéressant. C'était un mensonge de plus. La preuve que j'annonçais en commençant la voilà faite. Voici maintenant l'épilogue de cette longue lettre : 11 importe de retenir que vous avez publié le fameux autographe