Quelques mots sur le furoncle, l'anthrax, le charbon et la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 mars 1836 / par Auguste Vernhes.

  • Vernhes, Auguste.
Date:
1836
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Credit: Quelques mots sur le furoncle, l'anthrax, le charbon et la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 mars 1836 / par Auguste Vernhes. Source: Wellcome Collection.

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    M. Sanson parle d'un anthrax qui couvrait presque tout le dos et qui faisait une saillie de six à huit pouces à son sommet. Dans le charbon non pestilentiel (1), on voit survenir, soit simulta- nément , soit consécutivement à une maladie générale, une tumeur dont la base parait d’abord fort étendue , sans limites tranchées ; mais en la touchant, on découvre bientôt qu’elle est assez nettement circonscrite. Cette tumeur, ordinairement très-dure, excessivement douloureuse ; offre à son centre une ou plusieurs phlyctènes livides, sous lesquelles existe une escarre d’un noir de charbon , tantôt sèche , tantôt molle ; cette escaçre est environnée d’un engorgement pâteux, rouge foncé, luisant. Dans le charbon , nous venons de signaler des phlyctènes livides au centre de la tumeur; rien de semblable ne se présente dans le furoncle et l’anthrax 3 dans ce dernier, il se forme à son centre un point dur qui devient blanc sous l’épiderme; autour de ce point on en voit d’autres petits de même couleur , diminuant de volume du centre à la circonfé- rence , qui se réunissent lorsque les fibres du derme qui les séparait sont détruits et forment un point central d’un volume considérable. Ce caractère peut à lui seul servir h distinguer ces deux maladies. Il n’en est pas de même du charbon et de la pustule maligne ; car cette dernière présente aussi des phlyctènes semblables à celles du charbon; mais heu- reusement d’autres caractères viennent aider le diagnostic. C’est pendant les grandes chaleurs de l’été que le charbon attaque ordinairement les habitons pauvres des campagnes , qui ne se nourris- sent que de mauvais alimens, et n’ont pour boisson que de Peau souvent malsaine. C’est surtout dans le Languedoc et la Provence qu’on l’observe. Les animaux atteints de maladies charbonneuses transmettent facile- ment le charbon à l’homme ; aussi, les sujets sur lesquels on l’observe le plus souvent, sont les vétérinaires , les bergers, les bouchers, et tous ceux qui soignent les animaux malades, qui les dépouillent après leur (1) Nous ne parlerons pas du charbon pestilentiel, parce que son diagnostic et son traitement sont absolument les mêmes que ceux du précédent.