Leçons de chymie, propres à perfectionner la physique, le commerce et les arts / Par M. Pierre Shaw ... ; traduites de l'anglois.

  • Shaw, Peter, 1694-1763.
Date:
1759
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Credit: Leçons de chymie, propres à perfectionner la physique, le commerce et les arts / Par M. Pierre Shaw ... ; traduites de l'anglois. Source: Wellcome Collection.

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    On doit préfumer cependant que les différens mé¬ taux n ont été découverts que dans des tems fort éloi¬ gnés les uns des autres : peut-être même à la diftance de plufieurs fiécles. On fçait que lor, l’argent, 6c le mercure , ne fe trouvent pas toujours dans les mêmes lieux que le fer 6c le cuivre : mais on conçoit aifément que le premier métal une fois découvert, l’efprit n’a- voit plus qu’un pas à- faire pour imaginer qu’il pou- voit y en avoir d’autres. Ce principe une fois pofé, il ne s’agiffoit plus que d’obferver foigneufement tou¬ tes les pierres qui s’offroient aux yeux , & de leur faire fubir les différentes épreuves auxquelles on pouvoit les foumettre. Il a cependant pu arriver qu’un peuple qui connoilfoit déjà les mines de fer 6c de cuivre, & qui avoit même l’Art de les mettre en œuvre, n’eût point de mines de plomb ou d’argent, tandis que le peuple qui poffédoit ces dernières, ignoroit même encore qu’il exiftât dans l’Univers des métaux ni des mines. Quoique la connoiffance du fer foit très-ancienne, 3c qu’on l’ait employé à différens ufages dès les pre¬ miers âges du monde, on ignoroit cependant encore, & l’on ignora long-tems depuis de quel dégré de per¬ fection il étoit fufceptible. Le fecret de la trempe in¬ connu jufqu’alors, n’avoit point encore appris aux hommes, jufqu’à quel point on pouvoit communi¬ quer à ce métal, cette élafticité, 6c ce beau poli qui font de l’acier une efpéce de métal particulier. Ce métal que la nature ne produit point tel que nous le voyons , doit toutes fes propriétés 6c fon éclat à la Chymie. C’eft elle qui par l’addition des fubftances qui