Cholécystostomie intrapariétale et transmusculaire : cholécystostomie temporaire, 3 observations / par H. Delagénière.

  • Delagénière, Henri, 1858-1930.
Date:
1895
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Credit: Cholécystostomie intrapariétale et transmusculaire : cholécystostomie temporaire, 3 observations / par H. Delagénière. Source: Wellcome Collection.

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    surtout être utile dans les premiers temps qui suivent l’opération. On observe en effet fréquemment, après une véritable débâcle de bile dans l’intestin, un arrêt plus ou moins durable dans le cours de la bile. Cet arrêt paraît dû vraisemblablement à un spasme des conduits biliaires et surtout du canal cholédoque. La fistule sera alors utile en assurant l’écoulement de la bile au dehors tant que durera le spasme. En outre, il peut y avoir des calculs restés dans les voies biliaires qui s’engagent et obstruent momentanément les voies biliaires principales. Ces diverses complications ne sont plus à craindre, quand le cours de labile a été normalement rétabli. Il faut alors de nouvelles formations calculeuses, amenant de nouveaux accidents, pour légitimer la soupape de sûreté. Or nous ne pensons pas que la crainte plus ou moins légitime d’accidents soit suffisante pour compenser les dangers ou les inconvé- nients d’une fistule biliaire. Pour ces raisons, nous condamnons, pour toutes les affections lithiasiques la fistule biliaire définitive et pour ces mêmes affections nous préconisons au contraire la fistule temporaire. Les inconvénients de la cholécystostomie classique avaient depuis longtemps frappé un grand nombre de chirurgiens, qui pour y obvier, ont pratiqué la suture immédiate de la plaie vésiculaire avec réduction dans le ventre. Celte cholécystotomie, dite idéale, fut pratiquée la première fois par Mereditb. Mais celle méthode, séduisante au premier abord, fut bientôt laissée dans l’oubli, en raison des dangers auxquels elle expose les opérés. En effet l’opération est grave. M. Terrier (1), sur 33 cas qu’il a réunis, relève 8 morts: ce qui ferait un pourcentage de près de 23 0/o de mortalité. Or, celle mortalité nous paraît excessive, si l’on songe que la cholécystotomie idéale ne se pratique que dans les cas de calculs de la vésicule et du canal cvstique, c’est-à-dire les cas les moins graves de la lithiase biliaire. On a incriminé l’écoulement de bile dans le péritoine. Cet accident redoutable, si la bile est septique, n’a été signalé qu’une fois sur les 8 cas de morts cités par M. Terrier. On ne doit donc pas y attacher une importance trop grande, mais rechercher ailleurs la cause de la gravité de l’opération. Quand on pratique une cholécystotomie pour calculs de la vésicule ou du canal cyslique,on trouve le plus souvent une muqueuse altérée, atteinte de cholécystite plus ou moins accentuée, souvent même impossible à reconnaître à l’œil nu au cours de l’opération (2). (1) l.uco citalo, p. 130. (2) Cette cholécystite, dans des cas graves qui relèvent alors plutôt de la cholécyslcctomic, peut se caractériser par de véritables abcès développés dans l'épaisseur des parois vésiculaires et ayant