Étude et considérations pratiques sur les tumeurs gommeuses du tissu cellulaire, des muscles et de leurs annexes : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 8 juillet 1858 / par Prosper Thevenet.

  • Thevenet, Prosper.
Date:
1858
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Credit: Étude et considérations pratiques sur les tumeurs gommeuses du tissu cellulaire, des muscles et de leurs annexes : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 8 juillet 1858 / par Prosper Thevenet. Source: Wellcome Collection.

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    4! M. Lugol a nommé ivresse iodique l’état général qui suit quelque- fois l’emploi de l’iode; nous renvoyons aux traiiés de thérapeu- tique pour la connaissance des effets divers de l’emploi des prépara- tions iodiques. Le reproche le plus grand adressé à l’emploi des préparations iodées est d’amener l’atrophie des seins et des testicules, et c’est ce qui pourrait faire reculer quelquefois le praticien dans leur usage comme traitement d’une tumeur douteuse. Disons tout de suite que les préparations iodiques n’agissent que sur les éléments étrangers à ees organes mêmes; en effet, elles ac- tivent le système lymphatique et ganglionnaire, et par conséquent favorisent l’absorption interstitielle des épanchements de lymphe plastique qui se forment sous l’influence de la diathèse syphilitique, et qui se déposent soit dans les espaces interfibriMaires des muscles, soit dans le tissu cellulaire sous-cutané et sous-muqueux. Du reste, il ne faut pas confondre la bouffissure, l’empâtement des seins, chez les femmes lymphatiques ou très-grasses, avec les mamelles, ou, en d’autres termes, il ne faut pas confondre les seins avec la glande mammaire, car on voit chaque jour des femmes au sein volumineux être incapables d’allaiter, et réciproquement: c’est qu’alors le tissu cellulo-adipeux forme presque toute la masse des seins, ce qui pourrait en imposer. C’est donc sur les éléments étrangers à la glande mammaire qu’a- gissent les préparations iodées; il en est de même pour les testi- cules, dont les éléments cellulaires et plastiques, dus à la syphilis, sont seuls attaqués par l’iode. L’iode, employé à trop haute dose et trop longtemps, pourrait seulement alors produire des effets fâcheux. Ainsi donc 1 iodure de potassium n'a pas toute l’influence funeste qu on lui attribue; on doit admettre le contraire, car, en s’ap- puyant sur des faits bien observés, on verra que, loin de produire l’atrophie, les préparations iodiques sont favorables au développe- ment des organes. Il y a au contraire une restauration corporelle , observée par 1S5S. — Thevenet. « #