Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat.

Aviolat, E. H. Ernest.

Date:: 1861

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Credit: Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat. Source: Wellcome Collection.

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îles coliques très-vives. La peau est sèche, rugueuse; le pouls à 100 pulsations, petit et régulier, ni chaleur ni sueur; frissons irréguliers depuis huit jours. Au niveau du genou droit, on trouve sur la face interne du membre une traînée rose de 2 centimètres de large sur 5 à 0 de long, douloureuse au toucher, et qui est le siège de douleurs spontanées se propageant jusque dans l’aine; c’est sans doute une phlébite, mais le membre est trop infiltré pour qu’on puisse sentir le cordon veineux. Dans la poitrine, râles ronflants et sibilants des deux cotés, au milieu desquels ou perçoit à gauche un souffle.doux à l’expiration. Elle succombe le 17 septembre, à dix heures du soir. Autopsie pratiquée trente-cinq heures après la mort; temps chaud et un peu humide. Aspect extérieur. Cadavre bien conservé, roideur cadavérique; émaciation ex¬ cessive de la face, infiltration œdémateuse énorme des membres inférieurs, beau¬ coup moins prononcée aux supérieurs. Poitrine. On trouve dans le péricarde un épanchement assez abondant de séro¬ sité; le cœur est ratatiné: à sa surface, sous la séreuse qui le revêt, on voit un petit épanchement de sérosité, qui a l’aspect d’une gelée molle, jaunâtre; les pa¬ rois de cet organe sont un peu friables; ses valvules, soigneusement examinées, n’ont présenté aucune altération. Le péricarde pariétal est altéré dans toute sa moitié gauche; il est épaissi, dur, rigide, et comme cartilagineux, formant une plaque sur laquelle proéminent de pefittfs^tàrfrëiî^s* ârVondies, blanches, et d’une dureté excessive; elles sont parfois entourées d’une légère injection. Il n’v a pas de dépôts semblables sur le cœur. La plèvre droite n’offre rien d’anormal; il y a seulement de ce côté un épan¬ chement séreux assez abondant. Le poumon droit est parfaitement sain, volumi¬ neux, aéré, sans congestion. A gauche l’épanchement est plus abondant, et formé de sérosité citrine , mais il n’y avait pas d’air dans la plèvre. Ce fluide a été re¬ cherché avec les plus grandes précautions. Au début de l’autopsie, on a incisé la peau dans l’étendue de 2 centimètres, au niveau du deuxième espace intercostal gauche, puis on l’a décollée dans une petite étendue, de manière à former un sac, où l’on a versé un peu d’eau; enfin on a ponctionné les muscles intercostaux; il n’est pas sorti uue bulle d’air. La plèvre gauche, dans toute son étendue , est transformée en un tissu cartilagineux; toute la partie du diaphragme qui forme la base de la poitrine de ce côté est envahie dans toute son épaisseur, jusqu’à la Jface péritonéale, sur laquelle fout saillie quelques tumeurs larges et aplaties. Celte partie du muscle a une épaisseur de plus d’un centimètre, et est presque en totalité transformée en tissu cancéreux d’une dureté extrême; on y retrouve cependant une couche musculaire près de sa face péritonéale. Mais, à sa face *