Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat.

Aviolat, E. H. Ernest.

Date:: 1861

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Credit: Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat. Source: Wellcome Collection.

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et trop peu caractéristiques pour dissiper toujours ce doute ; ce sont les hydatides et la mélanose du poumon. Dans le premier cas, on peut rencontrer de la matité avec absence de respiration, de la toux avec dyspnée, et même des symptômes se rattachant à la suppura¬ tion du kyste, à l’expulsion des produits qu’il contient ou à son ou¬ verture dans la plèvre. Quelques-uns de ces signes appartiennent spécialement aux hydatides, et les feront reconnaître s’ils se présen¬ tent; on songera, au contraire, plutôt au cancer si la maladie s’ac¬ compagne d’un retrait du thorax, précédé ou non de dilatation préalable, si elle donne lieu à des signes de pression concentrique, à un bruit de souffle, au son tympanique, s’il y a des tumeurs exté¬ rieures, des hydropisies, des dilatations veineuses, et surtout cette expectoration sanglante, gelée de groseille; du moins ces signes n’ont pas encore été signalés comme se rencontrant dans les cas d’hydatides. Si la mélanose est avancée, elle peut donner naissance aux signes de solidification du parenchyme pulmonaire, avec toux, dyspnée, même, à la rigueur, à des hydropisies et dilatations vei¬ neuses, et enfin quelquefois à l’expectoration d’une matière noirâtre ramollie. On hésitera même à se prononcer dans ce dernier cas, car on peut avoir affaire à un cancer mélanique. Comme la méla¬ nose accompagne fréquemment les tubercules, on s’assurera avant tout de l’absence de ce produit morbide, puis on aura égard aux* symptômes généraux, à la rapidité de la marche , en se rappelant que les signes de pression concentrique et de refoulement des or¬ ganes voisins, les hydropisies, appartiennent bien plus probable¬ ment au cancer. § V. — Étiologie. En consultant mes observations, je n’ai trouvé dans la constitu¬ tion et le tempérament des malades rien qui parût favoriser le déve¬ loppement de cette maladie; elle ne l est pas même par des affec¬ tions antérieures des voies respiratoires. La santé était généralement