Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat.

  • Aviolat, E. H. Ernest.
Date:
1861
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat. Source: Wellcome Collection.

    55/100 (page 55)
    a rarement une affection intercurrente qui vienne l'occasionner, et dans quelques cas elle a été subite. J’ai déj ? dit qu’un épanchement sanguin abondant dans la plèvre pouvait occasionner la mort su¬ bite; M. Walshe l’attribue à l’obstruction de l’artère pulmonaire. On comprend aussi facilement du reste ces morts subites dans le cancer du poumon, que dans les cas d’épanchement pleurétique considérable. La durée de la maladie est excessivement variable; certains cas offrent une acuité remarquable et une durée très courte, je n’ose- rai pas dire depuis l’époque où le cancer a commencé à envahir le poumon, mais depuis celle où il s’est manifesté pour la première fois. J’ai trouvé un cas où la durée n’a été que d’un mois, trois où elle était de deux mois, quatre de trois mois ; les chiffres qu’on ren¬ contre le plus fréquemment sont 8, 9, 10 ou 11 mois, 1 an, et enfin 18 mois ; dans quelques cas la durée a été de 3 et même de 4 ans. Je n’ai pas de matériaux suffisants pour essayer d’établir une moyenne, car la plupart des observations que j’ai analysées ne donnaient pas la durée précise de la maladie. D’après M. Lebert, elle est en moyenne de 1 à 2 ans, et peut être exceptionnellement de plusieurs années. JM. Walshe évalue la plus courte durée à 3 mois et demi, la durée moyenne à 13, et la plus longue à 27. Le cancer secondaire est loin d’offrir des symptômes aussi accusés; dans certains cas on n’a constaté aucun trouble des fonctions pul¬ monaires. Quand il y en a, ceux qui se rencontrent le plus souvent sont la dyspnée, les douleurs de poitrine, plus rarement la toux avec expectoration, quelquefois des hémoptysies, des palpitations. Presque jamais on n’a fait mention des signes physiques, qui doivent faire défaut quand il affecte la forme granuleuse disséminée. On a trouvé quelquefois des râles ronflants et muqueux, plus rarement la matité, et l’absence de murmure vésiculaire; enfin il faut ajouter que souvent, quand ces phénomènes paraissent, ce n’est qu’à une période ultime et très-près de la mort. Aussi cette forme serait-elle impossible à diagnostiquer, si l’apparition d’un trouble quelconque