Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat.

Aviolat, E. H. Ernest.

Date:: 1861

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Credit: Du cancer du poumon ... / par E.-H.-Ernest Aviolat. Source: Wellcome Collection.

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Vient sous forme d’accès le soir, ou est continue avec redoublements nocturnes. Quelquefois, avant qu’elle fût définitivement établie, le malade avait des accès fébriles irréguliers. Les troubles digestifs ne sont pas constants, sauf l’anorexie, qui est inévitable à une épo¬ que avancée; ils manquent souvent, ou n’ont pas attiré l’attention. On observe la soif, l’anorexie, la dyspepsie, des aigreurs, du météo¬ risme à l’épigastre pendant la digestion, des nausées et des vomis¬ sements, provoqués quelquefois par la toux; la diarrhée et les co¬ liques se sont rencontrées rarement. Ces troubles fonctionnels ne s’expliquent pas toujours par des lésions anatomiques. Je mention¬ nerai enfin pour terminer, comme un moyen d’éclairer le diagnos¬ tic, l’existence d’une tumeur cancéreuse extérieure, notamment l’engorgement des ganglions sus-claviculaires ou axillaires. La maladie débute le plus ordinairement par les douleurs, la toux et la dyspnée, ou par un ou deux de ces symptômes seulement; on rencontre beaucoup plus rarement, parmi ces phénomènes ini¬ tiaux , l’amaigrissement et la perte des forces, ou les hémoptysies. Son invasion se manifeste, dans certains cas, par les symptômes d’une bronchite, d une pneumonie ou d’une pleurésie, et offre alors momentanément les signes d une affection aiguë. Nous avons déjà pu voir, dans l’étude isolée de chaque sym¬ ptôme, que la marche de cette affection n’est pas très-régulièrement continue; il y a, comme dans toutes les maladies chroniques, des rémissions et des exacerbations; mais ce qu’il importe de noter, parce qu’on l’a observé assez souvent, c’est qu’elle se complique pendant un certain temps d’un état aigu, et offre tous les signes d’une pleurésie, pneumonie ou bronchite, avec fièvre et courbature. Au contraire, on peut voir, soit spontanément, soit sous l’influence du traitement, les accidents disparaître complètement pendant un certain temps, quinze jours à un mois. En dehors de ces oscillations, la marche de cette affection est progressivement croissante ; la mort survient dans la grande majorité des cas avec une gêne notable de fa respiration, quelquefois avec les angoisses les plus horribles. Il y