Précis de physiologie / par E. Hédon.

  • Hédon, E. (Emmanuel), 1863-1933.
Date:
1904
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Credit: Précis de physiologie / par E. Hédon. Source: Wellcome Collection.

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    c’est là une loi générale de la vie à laquelle les plantes n'échap- pent point. Pendant la nuit, la fonction chlorophyllienne cesse, la plante absorbe de l’oxygène et dégage de l’acide carboni({ue, tout comme l’animal, et les oxydations se manifestent le jour comme la nuit pour toutes les parties dépourvues de chloro- phylle. Une graine (iui germe, une fleur épanouie produisent de l'anhydride carbonique, et dégagent de la chaleur ; pendant ta fécondation, l’élévation de température dans la Heur peut même atteindre un degré assez considérable pour être perceptible à la main, comme dans Vamm maculaium. Par conséquent, chez les végétaux de même (pie chez les ani- maux, le protoplasma est bien le siège d’une destruction orga- nique, à côté des processus de construction et de synthèse. Les plantes comme les animaux respirent en alisorbant de l’oxygène et exhalant de l’acide carbonique. La fonction chlorophyllienne est seulement surajoutée et d’ailleurs nullement générale. 11 ne faut pas oublier, en etfet, que lieaucoup de végétaux inférieurs, comme les champignons, les levures sont dépourvus de chloro- phylle ; aussi bien, ceux-ci sont-ils incapables de dédoubler l’acide carbonique et prennent-ils, par leur mode de nutrition, les caractères de l’animalité; comme nous l’avons vu précé- demment, ils ne peuvent,tirer leur carbone que des composés organiques. Enfin, certains processus de la nutrition intime des tissus s’accomplissent par les mêmes procédés chez les animaux et les végétaux. Les hydrates de carl)one, les graisses, les albuminoïdes ne sont pas toujours aptes à être consommés tels (piels par la cellule; il faut qu’ils subissent d’abord une transformation chi- mique, ([u’ils soient rendus solul)les et dilïusibles. Ainsi l’amidon est transporté des parties vertes, où il se forme, dans les parties souterraines de la lilante, où il s’accumule et constitue une réserve, comme dans les tubercules de la pomme de terre ; pour accomplir cette migration, il est d'abord dissous cl trans- formé en sucre, puis retransformé en substance insoluble (ami- don) ; et, plus tard, lorsque le tubercule germe, cette matière de réserve est de nouveau dissoute et émigre vers les points où elle doit être consommée. Les mêmes i)hénomcncs se retrou-