Dissertation sur l'angine gutturale gangréneuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 10 mai 1836 / par André-Aimé Loyauté.

  • Loyauté, André Aimé.
Date:
1836
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Credit: Dissertation sur l'angine gutturale gangréneuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 10 mai 1836 / par André-Aimé Loyauté. Source: Wellcome Collection.

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    ces différents symptômes forçaient le malade à rester debout, la bouche constamment béante, et faisant des efforts inouis pour happer une très-petite quantité d’air, qui ne suffisait point au renouvellement de la respiration. Alors la nuit du cinquième au sixième jour voyait terminer une existence, dont les symptômes que je viens de décrire avaient amené le résultat. Chose particulière! C’est qu’au moment où cette funeste terminaison avait lieu , deux ou trois heures avant le malade se trouvait beaucoup mieux ; il parlait avec moins de difficulté aux personnes qui l’entouraient ; il respirait un peu plus librement, et parvenait meme à avaler quelques gouttes d’un liquide quelconque ; l’espoir entièrement perdu renaissait ; la face paraissait moins altérée ; il s’écriait meme quelquefois : Je suis sauvé ! Mais tout-à-coup la mort venait arrêter une joie beaucoup trop précoce, en enlevant le malade d’une manière instantanée, soit dans un moment où on lui présentait quelque chose à prendre, ou quand lui-même demandait ses vêtements pour se lever. > o r Tous les symptômes que je viens de décrire n’ont pas toujours suivi une marche aussi lente et progressive en même temps: chez les enfants en bas-âge surtout, l’affection ne laissait souvent que le premier jour, ou le deuxième tout au plus , pour pouvoir donner des soins, et la mort arrivait avant qu’on eût pu avoir un médecin ou qu’on eût exécuté tout ce qu’il avait prescrit. i;. • . ’ ' On voit, d’api'ès ce qui précède , de quelle gravité était l’affection dont je trace ici le tableau , et toute l’attention que chacun portait sur lui-même ou les siens, surtout dans les lieux où l’épidémie régnait particulièrement. Cependant toutes les terminaisons n’élüient pas, à beaucoup près, aussi funestes (juc nous venons de le voir, puisque la majcui e partie de ceux qui ont été al teints ont été guéris ; mais alors, quand l’affcclion était rendue à son quatrième jour, Hes accidents restaient stationnaires pendant trois ou quatre autres jours y et les symptômes si alarmants des quatre premières journées commençaient à relâcher de leur intensité, et peu à peu, en diminuant, laissaienCau malade l’espoir d’une guérison qui n’arrivait que bien lentement, en