Lettres sur la chimie et sur ses applications à l'industrie, à la physiologie et à l'agriculture / par Justus Liebig ; traduites de l'allemand par le Dr. G.-W. Bichon.

  • Liebig, Justus, Freiherr von, 1803-1873.
Date:
1845
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Lettres sur la chimie et sur ses applications à l'industrie, à la physiologie et à l'agriculture / par Justus Liebig ; traduites de l'allemand par le Dr. G.-W. Bichon. Source: Wellcome Collection.

    344/364 (page 320)
    bois, los excrements des animaux sont desseches, et forment le principal combustible; on saitque, pendant des siecles, l’Europe en a regu, sous forme de sei am- moniac , l’azote oontenu dans la suie provenant de ces excrements, jusqu’ä ce que Gravenhorst, de Bruns- wick, ait decouvert, vers le milieu du siöcle dernier, le moyen de fabriquer le chlorhydrate d’ammoniaque, Los terres de la vallee du Nil ne reqoivent aucun en- grais animal, excepte les parties non volatiles et Cons- tituantes des cendres de ces excrements, et pourtant les terres ont, depuis des siecles bien anterieurs au commencement de notre histoire, unecelebrite prover- biale par leur fertilite, qui est, de notre temps, aussi admirable qu’elle l’a ete jadis. Ces terres re^oivent tous les ans, par le limon apporte par les inondations du Nil, un nouveau sol que n’a pu encore epuiser une cul- ture de plusieurs siecles , et auquel tous les principes mineraux enleves par les recoltes sont ainsi restitues. Le limon du Nil contient aussi peu d’azote que celui des Alpes suisses qui vient fertiliser nos terres lors des inon- dations du Rhin. En effet, quelles immenses couches de substances animales et vegetales azotees ne devrait-il pas se trou- vcr surleshautes montagnes de l’Afrique, «ä des hau- teurs qui depassent la limite des neiges, oü, faute de Vegetation, aucun oiseau, aucun animal ne trouve plus aucune nourriture! Nous savons que le fromage provient des plantes dont les vaches se nourrissent. Les plantes des prairies de la Ilollande tirent l’azote renferme dans le fromage de la meine sourcc que les plantes de nos prairies; dies