Essai sur l'exostose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 mai 1837 / par Antoine-Victor Gillot.

  • Gillot, Antoine Victor.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'exostose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 mai 1837 / par Antoine-Victor Gillot. Source: Wellcome Collection.

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    quelques cas, on parvient aussi à triompher de la douleur au moyen d’applications emplasliques contenant l’extrait gommeux d’opium ou l’acélate de morphine. A l’intérieur, on administre l’opium sous forme pilulaire ou dissous dans une potion. La persistance de l’exostose, malgré un traitement anti-syphilitique fort long, n’est pas un indice assuré de la persévérance de l’affection vénérienne, attendu qu’il arrive très-souvent que la tumeur osseuse, après avoir éprouvé une certaine réduction ou s’être arrêtée dans son accroissement, survit pour toujours à cette affection. On sera donc forcé à discontinuer tout-à-fail les moyens dont il vient d’être question, lorsque ceux qui sont réputés les plus efficaces auront été employés long-temps et sous diverses formes, que tous les autres symptômes de la syphilis constitutionnelle auront disparu depuis plusieurs mois, que la partie exostosée sera absolument indolente, et que le malade aura repris tous les signes de la santé. Dans l’exostose subordonnée à une affection scrophuleuse, on devra s’appliquer à détruire celte dernière, en prescrivant, contre l’atonie qui en est la compagne habituelle, la respiration d’un air pur, l’exercice, un régime réparateur, le quinquina, les préparations ferrugineuses, le vin, les amers; et contre l’état spécial qui la caractérise, l’iode, l’hydro-chlorate de baryte, les oxides et le perchlorure d’or, les bains de mer, de Balaruc, etc. Dans l’exostose qui coexiste avec le scorbut, il convient surtout de remédier à la mauvaise constitution chimique du sang, et à la faiblesse générale. On a essayé de combattre l’affection ostéogénique au moyen des acides acétique et hydro-chlorique ; plusieurs médecins l’ont attaquée aussi par le mercure, dans les cas même où la syphilis était complète- ment étrangère à la formation de l’exostose. Mais, jusqu’à présent, la science ne possède aucun moyen spécifique contre cette aptitude morbide. Ouant au traitement local convenable à toute espèce d’exostose, il consiste le plus ordinairement à dissiper la douleur, à déplacer l’irri- tation fluxionnaire lorsqu’elle existe, à provoquer dans la partie malade