Considérations sur l'emploi de la méthode anesthesique dans l'art des accouchements.

  • Rioufol, Jules.
Date:
1853
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Credit: Considérations sur l'emploi de la méthode anesthesique dans l'art des accouchements. Source: Wellcome Collection.

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    encore à ce que, dans les derniers temps de la grossesse, le raplus sanguin guine qui se fait vers le môle plarentaire n'a pas la même activité. Quant au reproche que l'on a adressé aux agents anesthésiques , de produire l'éclampsie, il n'est guère plus fondé. Les observations de MM. Ri- chet et Gros répondent suffisamment à toutes les objections de ce genre. Ce dernier médecin, notamment, a publié il va quelques années, un Mé- moire dans lequel il prétend avoir retiré de très-bons ei.els de l'emploi du chloroforme. Il apporte à l'appui de son dire l'observation d'une femme à laquelle, pendant une attaque d'éc lampsie, il avait administré tous les agents thérapeutiques usités en pareil cas, sans avoir pu venir à bout des acci- dents. Il eut alors recours au chloroforme et vit bientôt son administra- tion être suivie de la diminution, puis de la cessation complète des symp- tômes. D'autres conséquences graves ont encore été signalées comme se rattachant directement à la chloroformisation dans les accouchements ; nous nous proposons de les passer en revue et de les apprécier quand il s'agira des contre-indications. En attendant, il est heureux pour cette pra- tique qu'elle n'ait encore eu à enregistrer aucun de ces cas de mort subite et sans causeappréciable, que l'on observe pendant les suites de couches, et dont MM. Robert et Danyau ont consigné plusieursexemples remarqua- bles dans 1'[/n/on Médicale, du 10 janvier 1852, 11 est probable qu'on lui en aurait fait porter la responsabilité. La santé de l'enfant ne parait pas non plus avoir à souffrir de l'éthérisa - lion de la mère. C'est à peine si, par une observation minutieuse et dans des circonstances rares, on a pu apercevoir quelques changements dans l'habitude extérieure du nouvel être. M. Paul Dubois fait observer qu'il y a une légère fréquence du pouls; il a pu reconnaître que le nombre des bat- tements artériels s'était élevé jusqu'à 170 au lieu de 140. Mais ce trouble apporté dans la circulation n'est que passager, et les choses ne tardent guère à rentrer dans leur état régulier. La preuve la plus concluante que l'on puisse donner de l'innocuité de l'aneslhésie sur la santé de l'enfant, se trouve assurément dans les chiffres fournis par les accoucheurs, M. Simp- son a publié la relation de cent cinquante accouchements, et voici leur résultat: 149 enfants sont nés vivants, un a été retiré en putréfaction du