Essai sur l'amaurose : dissertation présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 23 avril 1837 / par Antoine-Clément-Célestin Charbon.

  • Charbon, Antoine Clément Célestin.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'amaurose : dissertation présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 23 avril 1837 / par Antoine-Clément-Célestin Charbon. Source: Wellcome Collection.

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    M. Rayer a observé que les tumeurs de la glande pituitaire ont pour effet une amaurose toujours incurable. Les coups portés sur la tête agissent en produisant une congestion, un épanchement et la com- motion du système nerveux. 2° Les causes que je renferme dans ce groupe produisent l’amaurose le plus souvent par la simple compression que le nerf optique éprouve de la présence de ces altérations. Elles ont cette analogie avec les précédentes , mais elles en diffèrent en ce qu’elles sont assez souvent susceptibles de guérison; tandis que les premières sont presque tou- jours au-dessus des ressources de l’art, parce qu’elles sont inaccessibles à nos moyens chirurgicaux. Ces altérations peuvent avoir leur origine dans la cavité orbitaire, ou bien provenir d’une des cavités qui l’avoi- sinent : telles sont les exostoses des parois de l’orbite ou des os qui lui louchent, les fongus , les cancers, les polypes du sinus maxillaire , des fosses nasales ou de la base du crâne , une dégénérescence du tissu graisseux qui entoure l’œil , les tumeurs de quelque nature qu’elles soient de la cavité orbitaire, certaines maladies de la glande lacrymale, telles que l’induration , le squirrhe , les hydatides. 3° Dans cette troisième série se trouvent les causes les plus fréquentes de l’amaurose ; elles siègent dans les membranes de l’œil. On peut dire que l’inflammation interne chronique de cet organe est peut-être la cause qui produit le plus souvent l’amaurose, par les alterations qu elle traîne à sa suite : telles sont les collections séreuses ou purulentes qui se développent entre la choroïde et la rétine, et qui agissent en déplaçant la membrane nerveuse, en changeant ou détruisant ses rapports avec les autres parties constituantes de l’œil : ce déplacement peut encore être opéré par des hydatides ; telles sont encore 1 atrophie , 1 hyper- trophie , l’ossification de la rétine , la commotion par 1 effet d une contusion de l’œil ou des parties voisines, les blessures immédiates par des instruments pointus , comme cela s’est rencontré quelquefois dans l’opération de la cataracte par abaissement, le tiraillement qu’é- prouve le nerf optique dans 1 exophthalmie. 4° Ces causes sont très-nombreuses et surtout très-importantes, parce que c’est sur elles que l’art a le plus de puissance ; mais aussi