Anatomie pathologique et symptomatologie de la fièvre jaune qui a régné à Lisbonne en 1857 : mémoire présenté à l'Académie royale des sciences de cette ville / par Pedro Francisco da Costa Alvarenga ; traduit du portugais par P. Garnier.

  • Alvarenga, Pedro Francisco da Costa, 1826-1883.
Date:
1861
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Credit: Anatomie pathologique et symptomatologie de la fièvre jaune qui a régné à Lisbonne en 1857 : mémoire présenté à l'Académie royale des sciences de cette ville / par Pedro Francisco da Costa Alvarenga ; traduit du portugais par P. Garnier. Source: Wellcome Collection.

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    nous sommes heureux de pouvoir la consigner ici : c’est la magnanimité des monarques des deux époques. José Rodrigues de Avreu, médecin du roi Jean V, après avoir rappelé la constitution pestilentielle de Lisbonne en 1723, s’exprime ainsi : « 11 fut rapidement et heureusement paré à cette « menace; succès dû premièrement à la compassion di- « vine, puis à la providence et la piété de notre au- « guste monarque, très-haut et très-puissant roi Jean V, « qui, avec une libéralité digne de son grand courage, « fit assister tous les malades de médecins, de chirur- « giens, de médicaments et d’argent, et les secourut de « tout ce qu’ils nécessitaient, en chargeant très-particu- « liérement ses confidents de ce soin. Ces ordres furent « exécutés avec fidélité sans égard à la dépense, ce dont « nous pouvons témoigner, ayant eu l’honneur d’assis- « ter des malades de cette épidémie qui se soignaient « ainsi avec facilité. » Après 134 ans, dans une épidémie analogue et dans la même ville, le courage et la charité de notre jeune monarque D. Pedro Y n’eurent rien à envier à la muni- ficence du roi Jean V. Il était sublime de voir le chef de l’Etat, loin d’aban- donner ses sujets, rechercher les foyers de l’épidémie et dans ces dangereuses conjonctures, près du lit de dou- leur, consoler les infortunés malades, leur rendre le courage et leur conseiller la résignation. Personne ne vit ainsi le souverain sans en être édifié. La visite du roi à l’hôpital Sant’Anna, interrogeant un à un tous les malades sur leurs souffrances, ne peut ja-