Mémoire sur l'établissement de compagnies, : qui assureront en maladie les secours les plus abondans & les plus efficaces, à tous ceux qui, en santé, leur payeront une très-petite somme par an, ou même par mois.

  • Chamousset, Claude-Humbert Piarron de, 1717-1773.
Date:
[1770]
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Credit: Mémoire sur l'établissement de compagnies, : qui assureront en maladie les secours les plus abondans & les plus efficaces, à tous ceux qui, en santé, leur payeront une très-petite somme par an, ou même par mois. Source: Wellcome Collection.

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    s’en plaindre. Pour s’en faire une idée , que l’on conftdèrc feulement cette foule de Filles , qui, venant des Campagnes pour lervir dans les Villes, n’ont d’afile que les Hôpitaux lorfqu’elles tombent ma¬ lades. Le peu de facultés de plufieurs de leurs Maîtres, qui ne vivent eux-mêmes que de falaires, ou d’un revenu très-borné , 8c qui, en conféquence, n’ont que de très-petits logemens, 8c ne peuvent fe palier un inftant des fervices pour lefquels ils ont pris ces Filles , force les mieux intentionnés de les y envoyer dès le fécond jour de la maladie. Avec une aufti petite fomme que celle de 11 liv. par an , dont beaucoup de ces Filles confentiroient la retenue fur leurs gages, au moins en partie, on leur alfurera tous les fecours qui peuvent ten¬ dre à la guérifon, 8c l’efpérance d’un lot de la Loterie , qu’elles par¬ tageront avec le Maître, au prorata de la fomme pour laquelle elles font entrées dans le payement de l’AlFociation } 8c aux Maîtres une * continuité de fervice que rien ne pourra interrompre , puifque , par le même billet qu’ils enverront à l’EtablilTement, pour avertir de préparer un lit a la malade, ils peuvent en demander une de celles qui y feront occupées aux gros ouvrages de la Maifon, dans laquelle il y aura toujours un nombre de ces Filles, au-delà de celui qui eft indifpenfable pour ce fervice, à qui on accordera retraite, lorfqu’elles feront hors de condition , pour les récompenfer de leur bonne conduite chez leurs différens Maîtres, 8c qui y feront nourries des viandes qui auront fervi à faire le bouillon des malades. Ceux mêmes qui n’iront jamais dans ces Etabîiffemens, en tireront un grand avantage. Les plus pauvres pourront être beaucoup mieux traités dans les Hôpitaux déchargés par ces nouvelles Maifons} d’un côté, de ceux qui n’y vont aujourd’hui, qu’après avoir rendu leurs maladies bien dangereufes par l’infuffifance des trop foibles fecours qu’ils ont pu fe procurer chez eux 5 8c de l’autre enfin, de tous ceux qui n’ont recours à cette trille relïource , que parce qu’il n’exifle pas de milieu entre le gratuit humiliant d’un Hôpital, 8c les dépenfes confidérables que les maladies 8c les plus fimples opérations entraî¬ nent chez les Particuliers j car dès l’inftant que l’on n’eft pas en état de faire ces dépenfes chez foi * on eft forcé de s’adrefler aux Hô¬ pitaux,