Du toucher : thèse soutenue publiquement dans l'Amphithéâtre de la Faculté de médecine de Paris, en présence des juges du concours, le [28 août] 1811 / par C.-M. Gardien.

  • Gardien, M. (Claude Martin), 1767-1838.
Date:
[1811]
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Credit: Du toucher : thèse soutenue publiquement dans l'Amphithéâtre de la Faculté de médecine de Paris, en présence des juges du concours, le [28 août] 1811 / par C.-M. Gardien. Source: Wellcome Collection.

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    Il confirme les présomptions qu’avaient donné les signes rationeîs sur l’existence d'une affection cancéreuse vers cet organe. Le Toucher seul peut apprendre qu’il s’est formé entre les lèvres du col, des brides, des intersections membraneuses , qu’il est néces- saire d’inciser pendant le travail, parcequ’elles s’opposent à la di- latation de 1 orifice. On peut rencontrer des adhérences semblables entre les parois du vagin et les lèvres du col. De quelle importance n est-il pas d en reconnaître à temps l’existence , afin de les inciser, et de prévenir la lacération du vagin qui en serait la suite néces- saire, si elles avaient beaucoup de consistance ! on en rencontre sou- vent dans l’intérieur du vagin. Le doigt introduit dans le canal vulvo- utérin , peut seul faire reconnaître qu i! s’est formé dans son intérieur des tumeurs squirreuses, qui sont quelquefois assez volumineuses pour s opposer à la sortie du foetus. C’est aussi par cette pratique que l'on distingue si ces tumeurs ont un pédicule, ou une base large qui aurait contracté des adhérences avec le col de la vessie, l’intestin rectum ou la matrice. Car elles offrent des indications différentes , selon que l’une ou l’autre de ces dispositions existe. Le Toucher seul peut apprendre que l’orifice de la matrice offre une dureté, une callosité si considérable, que les efforts de la nature ne suffiront pas pour en opérer la dilatation. C’est encore en prati- quant le Toucher que l'on s’est assuré que, chez quelques femmes, on n’a point trouvé d’orifice, pareeque le col avait contracté des adhérences avec le vagin , dont les parois s’étaient agglutinées vers le fond : celte complication a été observée dans l’état de vacuité et chez des femmes en travail. Combien ne sont pas précieuses , dans l’un et l’autre cas, les connaissances acquises par le Toucher, puisque sans elles la femme périrait infailliblement ! Dans les cas ordinaires, lorsque le sang s’accumule dans l’utérus, au bout dun temps plus ou moins long , suivant la quantité qui s’épanche et le degré d action de l’organe , il en sollicite les contractions, et l’orifice s’entrouvre. Ici, si on restait tranquille spectateur , pareequ on ignore que le col a contracté des adhérences avec le vagin, la femme succomberait né- cessairement. Il faut diviser le corps de 1 utérus pour donner issue au sang, lorsque la femme est prise de douleurs analogues à celles du