Essai sur l'entérite aiguë et chronique, observée surtout en Afrique : thèse, présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Louis Mayaud.

  • Mayaud, Louis.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'entérite aiguë et chronique, observée surtout en Afrique : thèse, présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Louis Mayaud. Source: Wellcome Collection.

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    folliculeuse , qu’oii appelle aussi fièvre typhoïde, dothinentérie , etc. Quelques auteurs optent pour la médication antiphlogistique , d’autres donnent la préférence aux toniques, et chaque parti appuie son système de faits qu’on ne saurait répudier. Une méthode qu’on a vu jouir d’une Lien longue faveur et à laquelle dans ces derniers temps on a adressé bien des reproches, est la méthode de traitement par les évacuans (1). Du reste , l’entérite folliculeuse offrant dans son cours trois phases bien dis- tinctes : le simple gonflement des follicules , siège de l’inflammation , ces mêmes follicules passées à l’état de suppuration , et enfin l’ulcération de la membrane muqueuse , suite des désordres précédens , il ne serait pas rationnel de se tenir pendant toutes ces périodes à une médication unique. Dans le premier cas, c’est-à-dire , lorsqu’il n’existe encore qu’une simple tuméfaction des follicules enflammés, les évacuations sanguines, les boissons délayantes et les lavemens émolliens peuvent procurer de bons résultats ; tandis que si ces mêmes follicules sont en pleine suppuration, les émissions sanguines, nécessaires précédemment, ne deviennent plus qu’accessoires pour combattre , s’il s’en présente , quelques accidens inflammatoires. Ce qui serait avantageux pour le médecin , ce serait de pouvoir préciser le moment où les follicules passent de l’état de tuméfaction à celui de suppu- ration. Quoiqu’il n’y ait rien de fixe à ce sujet , les praticiens s’accordent presque tous à placer cette époque, du huitième au dixième jour de l’in- vasion. C’est dans le traitement de cette seconde période de l’entérite folliculeuse, que j’indiquerai, comme fort bon, l’emploi du nitrate d’argent. D'après les résultats obtenus, en 1835, par un de mes collègues chargé des salles militaires de l’hôpital civil de Marseille, pendant une épidémie de fièvre typhoïde ( entérite folliculeuse), je fus moi-même encouragé à recourir à ce (i) Le résultat des observations que j’ai pu faire pendant un temps donné sur cette espèce de traitement , m’a fourni 55 guérisons sur 44 malades , ce qui donne une mortalité de i sur 4,88. W. Cliomel, avec les chlorures, obtenait i sur 4,5o. M. Bouillaud , à la Charité , pendant une période de vingt mois et sur un total de 107 malades, n’en perdit que i5 , ce qui donne la proportion de I à 7,15.