Leçons sur les maladies nerveuses : Salpêtrière, 1893-1894 / E. Brissaud ; recueillies et publiées par Henry Meige.

Date:
1895
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Credit: Leçons sur les maladies nerveuses : Salpêtrière, 1893-1894 / E. Brissaud ; recueillies et publiées par Henry Meige. Source: Wellcome Collection.

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    I)('s l'aiiiK'c 'l,S<)l, au cours iU\ ses CoiiIVîrcîiiccs à la V-.u uWA de .Môdeciiie, M. Marie, laisaiil, alliisioii à ('(îrlaiiic variété de .Maladie de iM'iedreicli à la(|iielle iiiai)(|iiail le subslralimi aiialaino-palliolo- ^ique iiidis|M>nsal)le,se deiiiaiidaiL s'il ne s'anissail, pas (rime alVec- lion s|)éeiale(>l iiidépeiidaiile en réalité de la Maladie de Kriedreicli : « P(Mil-être, disait-il, est-ee là ramorec^ de (|iiel(|iie Ibi-ine luiiiio- |»atlii(nie nouvelle? » l/événeinenl n'a pas tardé à lui donner raison. Aux cas d(\ Noruie\(|ui avaient éveillé l'attention d(; nion (;ollèj,me, sont venus s'en ajouter plusieurs autres, <(râcc aux(piels la « tonne ucuropatliiqmî nouvelle » a pris corps. I. — Le nom de la maladie me parait Itien choisi. Il impliqu(> d'abord qu'il s'agit d'une affeciion familiale, et vous verrez bientôt la grande valeur diagnostique de ce caractère. Quant au mot alaxie, il ne doit pas être pris au sens que lui attribuait Duchenne (de Boulogne), pour qui il était devenu synonyme de Tabès : alaxie signifie simplement incoordination motrice; et dans le cas particulier, l'ataxie est dite cérébelleuse, parce que les troubles de la marche par lesquels elle se manifeste surtout, sont identiques à ceux des maladies du cervelet en général. La qualification est d'au- tant plus juste que la lésion principale — s'il est permis de s'en rapporter à un nombre d'autopsies encore très restreint — con- sisterait en une atrophie en masse du cervelet ou de ses pédoncules. A supposer que cette constatation anatomique se vérifiât, vous conviendrez. Messieurs, qu'on commettrait une grave erreur en assimilant l'Hérédo-ataxie cérébelleuse à quelque forme atypique ou fruste de la Maladie de Friedreich. La première n'aurait pas de parenté plus étroite avec la seconde qu'avec telle ou telle autre aiïection de la moelle épinière. Une pareille conclusion, je m'empresse de vous le dire, serait prématurée. En effet, si j'ai tenu à vous parler d'abord de la Maladie de Friedreich, ce n'est pas seulement pour rester fidèle à l'historique d'une question qui ne date que d'hier; c'est, comme je vous l'ai annoncé, pour mieux vous faire entrevoir les difficultés d'un diagnostic qui défie souvent les plus avisés; c'est surtout pour vous prévenir, sans plus tarder, que l'ilérédo-ataxic cérébelleuse est peut-être très différente par essence de la Maladie de Friedreich, 1. Avi'h. f. PHijchialric rnul Nevvnikraitf.heileu, lîd XXIÎ. 1801. p. 285.