Le grand botaniste et bactériologiste Ferdinand Cohn / par Jacob Seide.

  • Seide, Jacob.
Date:
1950
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Credit: Le grand botaniste et bactériologiste Ferdinand Cohn / par Jacob Seide. Source: Wellcome Collection.

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    Tout en étant botaniste, Ferdinand COHN découvrit un grand nombre d’êtres unicellulaires de genres nouveaux, particulièrement dans la classe des infusoires. Son désir de tout savoir et sa curiosité qu’il ne sut réfréner (car ce sont les qualités principales de tout véritable chercheur) l’ame¬ nèrent à s’intéresser à tous les phénomènes vitaux des êtres et des plantes qui soulevèrent des problèmes biologiques nouveaux. Dès qu’il s’attaque à un nouveau problème Ferdinand COHN met en œuvre ses remarquables qualités d’observation et la force de son assiduité et de sa patience. Une autre qualité importante chez un homme de science le distinguait encore, l’exactitude et l’hon¬ nêteté dans la recherche et l’expérimentation scientifiques. Ces qualités, qui lui permirent de tirer des conclusions rapides des résultats de ses investigations, persistèrent chez COHN jus¬ qu’à la fin de ses jours. LES ANNEES DE RECHERCHES ET D’ENSEIGNEMENT Après son retour de Berlin, COHN commença à travailler à l’Institut de botanique de son éminent maître GOEPPERT, en qua¬ lité d’assistant libre, c’est-à-dire sans fonction ni salaire. Il est vrai qu’il n’était pas obligé de chercher un gagne-pain car son père, déjà un homme aisé, pouvait l’aider sans aucune difficulté. C’est pourquoi le jeune savant put rester tranquillement à la table paternelle et consacrer tout son courage et toutes ses forces à la science. L’année 1850 est une année très importante dans sa vie. Elle marque le début de ses recherches sur l’algue sphaeroplea annulina qui se trouve dans les gouttières, dans les crevasses des rochers et dans les petits ruisseaux. Bien que la matière de cette recherche et l’objet du travail aient été des plus modestes, le jeune savant obtint toutefois des résultats biologiques intéressants, et d’une très grande importance générale, tels que les phénomènes du chimiotropisme, de l’héliotropisme, le cycle de l’azote de la cellule de l’algue, identique à celui des cel¬ lules animales, enfin la pénétration des champignons, agents des maladies, dans les cellules, etc. Le 17 juin 1850, COHN s’adressa à la Faculté de philosophie de l’université de Breslau pour obtenir l’autorisation d’enseigner comme maître de conférences libre (Privât Dozent). Il est encore très jeune (âgé de 22 ans) et il est Juif ; deux causes importantes qui le gênent. Toutefois, un miracle se produit et deux semaines plus tard il reçoit du Conseil de l’Université une réponse affirma¬ tive. Il n’y a pas de doute que c’est un succès immense. Il est proba-